« Mon moteur, c'est la passion », précise Tyan, qui dit avoir réveillé ses premières amours en décidant d'apprendre la langue italienne. C'est probablement cet engouement pour l'italien qui a suscité en elle l'apprentissage d'autres langages... musicaux. En effet, après un voyage en Italie, le goût pour l'architecture mêlé à d'autres arts suscite chez la jeune femme de nouvelles fougues. Férue de culture et de langues, et curieuse de tout apprendre, elle participera dès lors à des conférences de musique chez Étienne Kupélian et Joe Letayf, et prendra des cours de chant classique chez Mme Manoyan « j'ai repris le solfège à zéro, ainsi aujourd'hui, je n'ai plus une culture livresque de
la musique mais aussi technique », dit-elle. Elle devient alors choriste au sein de l'Orchestre symphonique national avant de décider de communiquer à son tour cet amour pour la voix.
Les voix, résonances du cœur
Comme tous les passionnés, Lama Tyan veut tout faire, mais avoue n'avoir pas le temps. Infatigable, elle compile, fait des recherches et voyage. Elle est à l'écoute. Dès qu'elle apprend qu'un opéra a lieu dans un tel pays, elle saute dans le premier avion. Rien ne l'arrête. Chez elle dans son microcosme élégant et chaleureux, elle relit ses classiques, entasse les CD et revisite à sa manière le monde. Cela fait sept ans qu'elle mélange poésie et histoire, musique et vie. « L'opéra, précise Tyan, puise toujours sa source dans la littérature ou l'histoire. Je me suis donc amusée à m'approfondir dans ces sources-là. L'enseignante en herbe qui a commencé ses cours avec huit élèves avoue en avoir 120 aujourd'hui. Du Centre culturel italien à l'Espace SD et de Jamhour au musée Mouawad, Lama Tyan écume les espaces culturels et s'entoure d'assidus et de passionnés comme elle. « Il y a celles qui sont mélomanes et qui ont déjà une base musicale et d'autres qui viennent seulement parce qu'elles sont curieuses d'apprendre. » Aujourd'hui, elle se partage entre trois : L'Heure Bleue, le club Metropolitan (Achrafieh) et l'hôtel Le Gabriel.
« Une séance est accessible à tous car il n'y a pas de niveaux dans mes cours et dure environ deux heures. » Elle s'appuie sur la projection d'un ou de deux extraits d'opéra sur DVD, sous-titré, et est précédée par vingt minutes d'explication. « J'introduis l'œuvre et le compositeur, parle des origines littéraires et la situe dans son contexte historique. Le cours est interactif. Animée par des explications relatives aux différentes voix, aux formes musicales ou aux genres, une session peut être à thème : relations père et fille, la jalousie ou les duos », poursuit Tyan.
Dans cette stratosphère lyrique, les relations se tissent et l'intérêt pour l'opéra grandit. Cette année Lama Tyan va même plus loin en organisant un voyage à Vienne. Les désireux de s'inscrire chez elle n'ont qu'à visiter son site : www.lamatyan.com . Contacter au 03/284323.
commentaires (0)
Commenter