« Le nombre croissant de personnes affamées est intolérable », a déclaré le directeur général de la FAO, Jacques Diouf, en présentant le document. « Nous avons les moyens économiques et techniques pour mettre un terme à la faim, ce qui fait défaut, c'est une volonté politique plus forte pour se débarrasser de la faim à jamais », a-t-il ajouté.
Les deux organisations estiment à 1,02 milliard le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde et imputent la forte augmentation de ce chiffre au prix élevé des denrées, notamment dans les pays en développement, à la baisse des revenus et à la perte d'emplois. L'éclatement récent de crises alimentaire et économique a contribué à aggraver la situation, mais le nombre de personnes mal nourries augmente de façon régulière depuis une décennie et les bénéfices des progrès observés dans les années 1980 et au début des années 1990 s'effacent. Le Groupe des huit pays les plus industrialisés (G8) s'est engagé en juillet à apporter 20 milliards de dollars en trois ans aux pays les plus démunis pour les aider à subvenir à leurs besoins, mettant ainsi un accent nouveau sur le développement agricole à long terme. Mais cette approche a suscité des craintes sur la baisse des aides d'urgence. L'année dernière, le PAM avait levé cinq milliards de dollars - un record - pour nourrir les personnes affectées par la hausse des prix, qui a provoqué des émeutes de la faim dans certains pays entre 2006 et 2008. Cette année, le programme onusien a reçu 2,9 milliards de dollars et a dû réduire les rations de nourriture ou la portée de ses opérations, notamment au Kenya et au Bangladesh.
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