Brèves

Chine
Six condamnations à mort au premier procès des émeutiers d'Urumqi
Six personnes ont été condamnées à mort hier pour leur participation aux émeutes d'Urumqi début juillet, à l'issue du premier procès lié aux violences qui ont fait près de 200 morts dans la capitale de la région chinoise du Xinjiang, ont annoncé les médias officiels. Plus de trois mois après les troubles, dans une ville quadrillée par la police et l'armée afin de prévenir toute réédition des pires violences en plusieurs décennies dans le pays, ils ont été reconnus coupables de meurtres, a précisé l'agence Chine nouvelle. Un septième accusé, également poursuivi pour meurtre, a été condamné à la prison à vie après avoir plaidé coupable et aidé la police à arrêter un complice, selon l'agence officielle et la télévision CCTV.

Guinée
La Cédéao dénonce « les tueries brutales » et la « dictature »
La Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a dénoncé hier « les tueries brutales » et le risque de « nouvelle dictature » en Guinée, après le massacre fin septembre qui a fait plus de 150 morts selon l'ONU. En ouvrant à Abuja une session spéciale sur la situation en Guinée dans un climat de pressions internationales sur le capitaine Moussa Dadis Camara, le président de la commission de la Cédéao, Mohammad ben Chambas, a dénoncé une « militarisation du pays (la Guinée) caractérisée par l'usage arbitraire et irresponsable du pouvoir pour réprimer la population ».

Russie
Un candidat noir, arrivé troisième aux municipales, se dit « encouragé »
Un candidat d'origine africaine, originaire de Guinée-Bissau et surnommé « l'Obama russe », s'est dit hier « agréablement étonné et encouragé » de sa troisième place, obtenue avec près de 5 % des suffrages, à une élection locale dimanche dans le sud de la Russie. Joaquim Crima, premier immigré noir à être devenu candidat à une élection en Russie, où le racisme est très répandu depuis l'éclatement de l'URSS fin 1991, a obtenu 4,75 % des voix lors du vote, a indiqué à l'AFP une porte-parole de la commission électorale de la région de Volgograd.

Iran
Londres rompt les liens financiers avec deux sociétés
La Grande-Bretagne a ordonné à ses établissements financiers de mettre fin à leurs transactions avec deux sociétés iraniennes, la banque Mellat et la compagnie Shipping Lines, a annoncé hier un porte-parole du ministère des Finances. Le porte-parole a précisé que ces nouvelles mesures n'étaient pas liées aux derniers développements dans le dossier nucléaire iranien, notamment la découverte d'un nouveau site d'enrichissement d'uranium situé près de Qom et dont l'existence a été révélée fin septembre. Le Foreign Office a, de son côté, expliqué que cette décision avait été prise dans le courant de l'été. Elle n'a été annoncée qu'hier pour coïncider avec la rentrée parlementaire, selon le ministère.

Téhéran rejette les mises en garde de Clinton
L'Iran a averti hier que des « menaces » ou des pressions concernant son programme nucléaire controversé étaient inutiles, après des mises en garde dimanche de la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, sur les limites de la patience de la communauté internationale. « Les remarques qui comportent des menaces, des dates limites ou des calendriers n'ont aucun effet sur nous », a déclaré Hassan Ghashghavi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. « Nos engagements à propos des règles internationales sont basés sur la légalité et le droit », a-t-il ajouté. Il a répété que l'enrichissement de l'uranium - l'aspect le plus controversé du programme nucléaire iranien - était un droit « non négociable » pour l'Iran.

Moussavi dénonce les méthodes « inquisitoires » du régime
Mir Hossein Moussavi, battu à l'élection présidentielle du 12 juin remportée par Mahmoud Ahmadinejad, a accusé ce week-end les « durs » du régime au pouvoir en Iran de recourir à des méthodes dignes de l'Inquisition pour réprimer le mouvement réformateur. M. Moussavi faisait, semble-t-il, allusion aux procès collectifs, à la fermeture de journaux réformistes et aux restrictions frappant les partis politiques, décidés par le pouvoir après les grandes manifestations de rue qui ont suivi l'annonce de la victoire contestée de M. Ahmadinejad.

Corée du Nord
Pyongyang aurait tiré cinq missiles de courte portée
La Corée du Nord a procédé hier aux tirs d'essai de cinq missiles de courte portée au large de sa côte orientale, a déclaré à l'AFP un responsable sud-coréen. Ce responsable, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, a confirmé une information de l'agence Yonhap qui avait indiqué que les tirs avaient été effectués depuis la base de lancement de Musudan-ri sur la côte nord-orientale de la Corée du Nord. L'état-major sud-coréen n'a fait aucun commentaire. Pour sa part, la Russie a exprimé ses « regrets » et sa « perplexité » alors que Pyongyang se dit prêt à reprendre des négociations sur son désarmement nucléaire. Et la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a affirmé que ces tirs ne feraient pas dérailler les discussions.