Damas et Ryad veulent accroître leurs échanges commerciaux

La Syrie et l'Arabie saoudite sont convenues jeudi de la nécessité d'accroître leurs échanges commerciaux à l'occasion d'une visite à Damas du roi Abdallah d'Arabie saoudite, la première après des années de froid, selon l'agence officielle Sana.

Le ministre syrien des Finances Mohammad al-Hussein a affirmé lors d'une réunion avec son homologue saoudien Ibrahim Assaf à Damas que les investissements communs entre la Syrie et l'Arabie saoudite et le volume de leurs échanges commerciaux "allaient s'accroître dans les jours qui viennent", a précisé Sana.

"Nous avons décidé de lever les difficultés entravant les échanges commerciaux notamment les taxes imposées dernièrement par la Syrie sur des produits exportés en Arabie" saoudite comme l'huile d'olive et la céramique, a indiqué M. Hussein.

De son côté, le ministre saoudien a fait état de "grandes opportunités pour faciliter les échanges commerciaux" entre la Syrie et l'Arabie saoudite qui atteignent actuellement deux milliards de dollars, selon Sana.

Il a qualifié par ailleurs la visite du roi Abdallah en Syrie de "très importante pour le renforcement des relations économiques notamment", selon l'agence.

Le roi Abdallah et le président syrien Bachar el-Assad devait se rencontrer une nouvelle fois jeudi avant le départ du monarque saoudien de Syrie.

Les deux dirigeants avaient affiché mercredi leur volonté de renforcer leurs liens lors d'une rencontre.

Ils ont dit vouloir "lever les obstacles qui entravent le développement" des relations entre Damas et Ryad en soulignant que leur amélioration "se répercutera d'une manière positive sur les questions" régionales.

Les relations entre Ryad et Damas s'étaient détériorées après l'invasion américaine de l'Irak en 2003, Damas reprochant à Ryad son alignement systématique sur les Etats-Unis.

Elles avaient subi un nouveau coup dur après l'assassinat en février 2005 de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, un proche de Ryad, dans lequel certains ont vu la main de la Syrie, ancienne puissance de tutelle au Liban qui dément toute implication dans ce drame.