Irak : 7 morts, 29 blessés dans un attentat près de Falloujah (nouveau bilan)

Sept personnes ont été tuées et 29 blessées mardi dans un attentat à la voiture piégée à Amariyah, près de la ville de Falloujah dans l'ouest de l'Irak, a indiqué une source médicale locale, revoyant à la baisse un premier bilan.

"Il y a sept morts, ainsi que 29 blessés dont 25 ont été transportés à l'hôpital de Falloujah", a déclaré à l'AFP le Dr Abdelsattar, administrateur de l'hôpital d'Amariyah (45 km à l'ouest de Bagdad). Neuf blessés sont dans un état grave, a-t-il ajouté.

Plus tôt, un autre médecin de l'hôpital de Amariyah avait annoncé un bilan de 16 morts et 30 blessés.

Selon le Dr Ayman Tayf, médecin à l'hôpital de Falloujah, "deux enfants âgés de 11 et 9 ans" figurent parmi les blessés transférés dans son établissement, distant de 15 km de Amariyah.

Le véhicule, garé en face d'un restaurant et près d'une mosquée dans la localité d'Amiriyah, a explosé à la sortie des fidèles après la prière du soir, selon la police locale.

Amariyah est située dans la province à majorité sunnite d'Al-Anbar. Ancien fief de l'insurrection désormais alliée au gouvernement, la province est régulièrement le théâtre d'attentats contre les forces de sécurité et les civils.

Lundi, cinq personnes sont mortes et au moins 10 ont été blessées lorsqu'un kamikaze a actionné sa ceinture d'explosifs au milieu d'une foule suivant un cortège funéraire à Haditha (260 km à l'ouest de Bagdad), selon le maire de la ville. Un civil a également été tué à Falloujah (60 km à l'ouest de Bagdad), par l'explosion d'une mine artisanale au passage d'une patrouille militaire qui a aussi fait cinq blessés, dont deux soldats.

La province, notamment Falloujah et la capitale provinciale Ramadi, était un fief de l'insurrection contre l'intervention américaine de 2003 et un refuge pour les militants du réseau Al-Qaïda en Irak. Mais en 2006, les tribus sunnites ont fait allégeance au gouvernement et se sont alliées aux troupes américaines pour repousser les combattants islamistes.

Ces attentats interviennent alors que les violences ont baissé de moitié en septembre par rapport au mois précédent, avec 203 morts dans le pays, selon des chiffres officiels publiés la semaine dernière.

Le bilan de septembre était le plus bas depuis mai, quand 155 personnes avaient été tuées en Irak.

Les violences ont culminé cette année au mois d'août avec 456 morts, dont 96 lors d'un double attentat suicide à Bagdad, fragilisant le Premier ministre Nouri al-Maliki qui se veut le champion du retour au calme malgré le retrait des troupes américaines des localités irakiennes. Il a fait de l'amélioration de la sécurité un de ses principaux arguments de campagne pour les prochaines élections législatives de janvier.