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L'Iran a gagné la partie aux pourparlers de Genève (analystes iraniens)

L'Iran a gagné la partie aux discussions de Genève avec les grandes puissances parce qu'il a réussi à conserver son droit à l'enrichissement de l'uranium, l'aspect le plus controversé de son programme nucléaire, estiment des analystes iraniens.

"L'Iran a obtenu une reconnaissance de ses activités d'enrichissement quand (les grandes puissances) ont accepté que son uranium faiblement enrichi pouvait l'être davantage en dehors de l'Iran", indique Mohammad Saleh Sedghian, journaliste et analyste indépendant.

Pour lui, Téhéran a remporté un autre "succès" en réussissant à élargir le "cadre des pourparlers avec ces discussions portant non seulement sur son dossier nucléaire mais aussi sur son paquet de propositions" qui comprend notamment la question du désarmement international.

Jeudi, des représentants du groupe des 5+1 (la Chine, la Russie, la France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Allemagne) ont rencontré à Genève le négociateur iranien Saïd Jalili afin d'obtenir de Téhéran des garanties sur la nature de son programme nucléaire.

Les Occidentaux soupçonnent l'Iran de vouloir enrichir de l'uranium à des fins militaires alors que Téhéran affirme que son programme nucléaire est purement civil.

Lors des pourparlers de Genève, les Iraniens ont accepté une visite, par des inspecteurs de AIEA, de leur second site d'enrichissement d'uranium de Qom (centre) dont l'existence, révélée le 25 septembre, avait alimenté les inquiétudes des Occidentaux.

Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohamed ElBaradei, est arrivé samedi à Téhéran pour préparer, selon les médias locaux, l'inspection de ce centre.

Pour Bernard Hourcade, un expert basé à Paris, "des choses très importantes" se sont passées à Genève. "Les positions (des différentes parties) ont bougé".

L'accord conclu à Genève reconnaît pour la première fois le "droit de l'Iran à enrichir dans un but pacifique", a-t-il indiqué.

Outre l'accès au site de Qom, les délégations se sont mises d'accord jeudi sur le principe que l'Iran livre une partie de son uranium enrichi à moins de 5% à un pays tiers pour obtenir en contrepartie de l'uranium enrichi à 19,75% à destination de son réacteur de recherche à Téhéran.

Le président américain Barack Obama a estimé que la réunion de Genève représentait un "début constructif", mais qu'elle devait "être suivie d'actes constructifs".

Et pour maintenir la pression sur l'Iran, il n'a pas hésité à brandir la menace de nouvelles sanctions. "Notre patience n'est pas illimitée", a-t-il prévenu.

"L'Iran a eu le dessus lors des discussions de Genève", titrait samedi en une le quotidien gouvernemental Iran louant la "solide logique de l'Iran, son innovation et sa résistance".

"La partie iranienne a tourné les choses de telle façon que les deux côtés ont enregistré un succès, alors que certains médias occidentaux prédisaient que les pourparlers ne mèneraient nulle part", affirme Gholam Reza Ghalandarian, du quotidien conservateur Quds.

"Les discussions ont débouché sur l'élaboration d'une bonne base pour les futures négociations, et le vocabulaire utilisé dans ces discussions était différent par rapport aux dernières réunions. Il n'y a pas eu de menaces", estime-t-il encore.

Pour M. Ghalandarian également, la principale réussite de Genève a été le maintien du droit à enrichir de l'uranium.

"Le fait d'avoir accepté cela (enrichir de l'uranium à l'étranger) prouve la bonne volonté de la République islamique et (son) intention d'avoir une énergie nucléaire pacifique", indique-t-il.

L'Iran a gagné la partie aux discussions de Genève avec les grandes puissances parce qu'il a réussi à conserver son droit à l'enrichissement de l'uranium, l'aspect le plus controversé de son programme nucléaire, estiment des analystes iraniens.
"L'Iran a obtenu une reconnaissance de ses activités d'enrichissement quand (les grandes...