Le National Security Archives, un groupe de recherche privé rattaché à l'Université George Washington, a, souligne le NYT, récemment rendu publique une étude réalisée en 1995 par le Pentagone et intitulée « Les intentions soviétiques 1965-1985 ». Il a fallu deux ans à ce groupe pour arracher au Pentagone le droit de publier cette étude réalisée à partir de témoignages de plusieurs transfuges de l'Armée rouge.
Selon l'étude, Fidel Castro « a fait pression pour que les Soviétiques adoptent une ligne plus dure contre les Américains, allant même jusqu'à évoquer de possibles frappes nucléaires». Selon le général soviétique Andrian A. Danilevich, principale source du rapport, les Soviétiques, pas du tout emballés par les projets cubains, ont alors envoyé des experts à La Havane. C'est en pointant les conséquences écologiques d'une telle attaque, notamment sur Cuba, qui n'est qu'à 360 kilomètres de la Floride, que ces experts auraient réussi à dissuader le « lider maximo » d'atomiser une partie des États-Unis.
De quoi relativiser les ambitions nucléaires de l'URSS à cette époque. Parmi les autres révélations de cette étude figure également le fait que si l'URSS cherchait effectivement à être en position de supériorité sur le dossier nucléaire, « elle comprenait les conséquences désastreuse d'une guerre atomique » et estimait que l'utilisation d'armes nucléaires devait « à tout prix » être évitée. Selon l'étude, le Pentagone aurait ainsi eu tendance à surestimer l'agressivité soviétique.
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