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France/Liban : non-lieu requis pour Pasqua dans une affaire datant de 1988

Le parquet de Paris a requis un non-lieu général, notamment au profit de Charles Pasqua dans l'enquête sur de présumées largesses concédées par l'homme d'affaires libanais Iskandar Safa à certains proches de l'ancien ministre français, selon des sources proches du dossier.

Au début de cette enquête, l'affaire avait provoqué une vive polémique à la suite d'une note de la Direction de la surveillance du territoire (DST, contre-espionnage français) de janvier 2001 suggérant que ces largesses pouvaient provenir du détournement d'une partie d'une rançon versée par Paris pour libérer des otages français au Liban en 1988.

Iskandar Safa avait joué un grand rôle dans ces négociations.

Le parquet a requis au début de l'été un non-lieu général pour les frères Iskandar et Akram Safa, pour M. Pasqua, l'ancien préfet Jean-Charles Marchiani, son épouse et six autres personnes, selon ces sources.

Le juge d'instruction Jean-Christophe Hullin n'est pas tenu de suivre ces réquisitions et peut encore décider de renvoyer ces personnes devant le tribunal correctionnel.

M. Pasqua est soupçonné d'avoir bénéficié, en qualité de responsable d'une association, France-Afrique-Orient (FAO), de la mise à disposition entre 1989 et 1993 de locaux parisiens appartenant à M. Safa.

Aucun loyer, estimé au total à 870.000 euros, n'aurait été versé par FAO pour ces bureaux appartenant à la holding de M. Safa, Triacorp international investment.

Dans ce dossier, M. Pasqua, 82 ans, avait été mis en examen le 5 octobre 2005 pour "recel d'abus de biens sociaux".

Après la piste du détournement d'une partie de l'argent de la rançon pour les otages, les investigations s'étaient ensuite orientées dans une autre direction, celle de possibles commissions versées en marge de la vente au Koweït de navires par les Constructions mécaniques de Normandie (CMN), une société appartenant aux Safa.

Le parquet de Paris a requis un non-lieu général, notamment au profit de Charles Pasqua dans l'enquête sur de présumées largesses concédées par l'homme d'affaires libanais Iskandar Safa à certains proches de l'ancien ministre français, selon des sources proches du dossier.
Au début de cette enquête, l'affaire avait...