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Climat : rendez-vous manqué à New York sur la route de Copenhague

Le sommet de l'ONU sur le climat, censé dynamiser la négociation d'un nouvel accord contre le réchauffement à Copenhague, a déçu les attentes mardi faute d'annonces majeures des principaux joueurs.

Ni le président américain Barack Obama ni le Chinois Hu Jintao n'ont abattu de carte susceptible de changer le cours des négociations.

A moins de 100 jours de la conférence climat de l'ONU à Copenhague, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a réuni pour une journée une centaine de chefs d'Etat et de gouvernement afin de donner une impulsion politique à des discussions "au point mort", selon les termes du président français Nicolas Sarkozy.

Pour les débloquer, ce dernier a d'ailleurs suggéré aux principales économies, qui représentent 80% des émissions de gaz à effet de serre, de se retrouver en sommet à la mi-novembre "pour préciser leurs engagements" et "assurer le succès de Copenhague".

Le futur traité, quelle que soit la forme qu'il prendra, devra garantir des engagements ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, afin de contenir l'envolée du thermostat mondial.

La Chine s'est ainsi engagée mardi à réduire la croissance de ses émissions de CO2 afin de prendre sa part dans cette lutte mondiale, comme l'y appelait M. Obama.

Le président Hu, qui préside la troisième puissance économique mondiale et désormais le premier pollueur, a annoncé que Pékin réduirait "de façon notable" ses émissions de CO2 par point de PIB d'ici 2020 par rapport à 2005. Mais sans précision d'objectifs, cette annonce ne répond pas aux énormes attentes qu'elle suscitait ces derniers jours, y compris au sein de l'ONU.

Cependant, pour le ministre français du développement durable Jean-Louis Borloo, "même sans la magie des chiffres, c'est la première fois que la Chine décline ainsi ses engagements nationaux devant la communauté internationale".

Yvo de Boer, le patron du climat à l'ONU, espérait lundi encore voir la Chine "prendre la tête de la lutte contre le changement climatique". Elle s'en tient pour l'heure à desserrer progressivement sa dépendance aux énergies fossiles et surtout au charbon, pour porter progressivement à 15% la part des énergies non-fossiles.

De son côté, Barack Obama a appelé les grands pays en développement à "prendre leur part", mais sans évoquer d'efforts supplémentaires de la part de son pays. Cependant personne ne l'attendait, tant l'administration américaine est prisonnière d'un agenda national crispé avec le débat sur l'assurance santé.

Le sommet de mardi devait permettre de combler le fossé persistant entre pays industrialisés et en développement, entretenu par une méfiance partagée sur le degré d'engagement des uns et des autres.

M. Sarkozy a souhaité une "initiative particulière pour l'Afrique" et qu'un chapitre à part lui soit consacré dans l'accord de Copenhague.

En ouverture de la réunion, Ban Ki-moon avait prévenu qu'un échec à Copenhague serait "moralement inexcusable, à courte-vue économique et mal avisé politiquement".

D'un format inédit, ce sommet devait se poursuivre en tables rondes, les dirigeants étant appelés à plancher sur les principales dispositions du futur accord.

Pour éclairer leurs travaux, l'ONU a préparé une mise en scène volontairement dramatisante, avec la diffusion d'un court métrage enchaînant les images d'ours polaires en détresse, de villes surpeuplées et de décharges fumantes à ciel ouvert, sur un commentaire lu par l'acteur béninois Djimon Hounsou ("Les Diamants du Sang").

Le sommet de l'ONU sur le climat, censé dynamiser la négociation d'un nouvel accord contre le réchauffement à Copenhague, a déçu les attentes mardi faute d'annonces majeures des principaux joueurs.
Ni le président américain Barack Obama ni le Chinois Hu Jintao n'ont abattu de carte susceptible de changer le cours des négociations.
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