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Abdallah II et Abbas accusent Israël de saper les efforts de paix

Le roi Abdallah II de Jordanie et le président palestinien Mahmoud Abbas ont appelé samedi la communauté internationale à assumer sa responsabilité en empêchant Israël de faire échec aux efforts déployés en vue de la relance du processus de paix bloqué depuis fin 2008.

En revanche, Israël a rejeté sur l'Autorité palestinienne la responsabilité de l'échec de la dernière mission de l'émissaire américain George Mitchell qui n'a pas réussi à obtenir un gel de la colonisation juive en vue d'une reprise des négociations de paix israélo-palestiniennes gelées depuis fin 2008.

"La communauté internationale doit assumer ses responsabilités et empêcher Israël de saper les efforts déployés pour relancer des négociations sérieuses en vue de réaliser la paix avec comme principale condition l'établissement d'un Etat palestinien", affirment M. Abbas et le roi dans un communiqué publié par le palais royal après leur rencontre à Aqaba (325 km au sud d'Amman).

Les deux hommes estiment que "la poursuite de la colonisation par Israël des territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem, constitue le principal obstacle à tout progrès dans les efforts de paix", selon le texte.

Ils appellent Washington à "jouer un rôle de leadership dans les négociations et à assurer leur relance afin qu'elles traitent de toutes les questions liées au statut final selon un calendrier précis".

En Egypte où il a rencontré avant sa visite en Jordanie le président Hosni Moubarak, M. Abbas a affirmé: "il n'y a plus de travail (pour Mitchell) avec les Occidentaux ou la partie palestinienne car nous remplissons nos obligations. Il faut se concentrer sur Israël".

"C'est l'Autorité palestinienne qui empêche la reprise du dialogue en posant des conditions préalables qu'elle ne soulevait pas dans le passé", a rétorqué un porte-parole des Affaires étrangères israéliennes, Yossi Lévy.

"Depuis la formation d'un nouveau gouvernement il y a cinq mois, Israël s'est toujours déclaré prêt à reprendre, sans conditions préalables, le processus de paix et à des rencontres avec des représentants de l'Autorité palestinienne", a-t-il dit.

M. Mitchell est rentré bredouille de Jérusalem vendredi au terme de navettes entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et M. Abbas. Le gel de la colonisation en Cisjordanie occupée, refusé par Israël, est une condition des Palestiniens pour reprendre le dialogue.

Un accord sur la colonisation aurait ouvert la voie à un sommet tripartite la semaine prochaine à New York entre MM. Netanyahu, Abbas et le président Barack Obama, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.

L'Autorité palestinienne réclame depuis sa constitution en 1994 un arrêt de la colonisation considérant que l'agrandissement des implantations existantes en territoire palestinien créait des faits accomplis, constituant autant d'obstacles à la création d'un Etat indépendant.

Néanmoins M. Abbas et avant lui le leader historique Yasser Arafat n'en avaient pas fait une condition préalable dans le passé, rencontrant des responsables israéliens malgré le refus d'Israël de geler la colonisation.

Le roi Abdallah II de Jordanie et le président palestinien Mahmoud Abbas ont appelé samedi la communauté internationale à assumer sa responsabilité en empêchant Israël de faire échec aux efforts déployés en vue de la relance du processus de paix bloqué depuis fin 2008.
En revanche, Israël a rejeté sur...