La France veut un échéancier en cas d'échec des discussions avec l'Iran

La France souhaite qu'un échéancier soit défini entre les six pays en charge du dossier nucléaire iranien si les discussions avec Téhéran le 1er octobre se révèlent improductives, a-t-on appris mercredi de source diplomatique.

Si l'Iran ne répond pas favorablement à la demande d'une négociation sur ses activités nucléaires sensibles, la France "souhaite qu'un échéancier soit défini", avec d'abord "un avertissement" à l'Iran assorti d'un délai, suivi le cas échéant d'une décision de sanctions renforcées, selon cette source.

Cette demande devrait être examinée la semaine prochaine par les ministres des Affaires étrangères des Six - Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France, Allemagne -, lors d'une réunion en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.

Aucune discussion sur le détail de sanctions renforcées n'a toutefois encore été tenue entre les Six, selon la même source. La Chine et la Russie ont récemment indiqué à leurs partenaires qu'ils ne voulaient pas en parler fin septembre à New York.

La date du 1er octobre pour la réunion des Six avec l'Iran, après des mois d'affrontements verbaux, a été imposée par Téhéran qui a proposé une discussion sur des sujets mondiaux en refusant de parler de son programme nucléaire.

Par ailleurs, dans le cadre de la préparation d'une résolution sur la non-prolifération, qui devrait être adoptée à l'ONU le jeudi 24 septembre, la France milite pour que le texte comporte "des références explicites" à l'Iran et à la Corée du Nord, selon la même source.

Le caractère "explicite" pourrait toutefois ne pas se traduire par la mention du nom de ces pays mais par un simple rappel des résolutions pendantes pour ces Etats.