La Maison Blanche met en garde l'Iran contre un isolement accru

La Maison Blanche s'est montrée sceptique jeudi devant de nouvelles propositions iraniennes pour une reprise du dialogue, notant que la République islamique avait constamment manqué à ses obligations sur le nucléaire et la mettant en garde contre un isolement accru.

Le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, a noté que les nouvelles propositions iraniennes étaient en cours d'examen par les grandes puissances.

Mais "je dirais que les propositions iraniennes ont constamment manqué aux obligations internationales" de la République islamique, a-t-il déclaré devant les journalistes en invoquant les différentes résolutions prises par le Conseil de sécurité de l'ONU sur les activités nucléaires de l'Iran.

"L'Iran a le choix entre deux voies: l'une de ces voies conduit à un isolement international accru si (les Iraniens) ne font pas concrètement ce qu'il faut pour mettre fin à leur programme" d'enrichissement d'uranium, a-t-il dit.

Le paquet de propositions transmis mercredi par Téhéran "ne tient pas vraiment compte de notre plus grande inquiétude, qui est à l'évidence le programme nucléaire de l'Iran", a déclaré de son côté Philip Crowley, le porte-parole du département d'Etat.

M. Crowley a annoncé que le Groupe des Six (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie), qui s'était déjà concerté mercredi, tiendrait samedi une réunion téléphonique au niveau des directeurs politiques des ministères des Affaires étrangères.

Les grandes puissances, a-t-il souligné, ont l'intention de "mettre à l'épreuve, dans les semaines à venir, la réalité de la volonté de l'Iran de discuter".

"Il n'y a vraiment rien de nouveau dans le paquet lui-même", a affirmé ensuite un responsable de la diplomatie américaine sous couvert de l'anonymat.

Selon cette source, "la vraie question" pour la communauté internationale "est de savoir ce qu'il y a derrière" l'offre de Téhéran et si la République islamique a véritablement l'intention de dialoguer.

Le même responsable a souligné que le régime de Téhéran avait déjà par le passé "recouru à des demi-mesures et à des réponses partielles" avant les réunions internationales importantes, faisant allusion aux discussions organisées cette semaine à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et à la prochaine assemblée générale de l'ONU.