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Grippe H1N1 : le Tamiflu peut servir en soin préventif, assure Roche

L'antiviral Tamiflu, recommandé par l'OMS pour soigner le virus de la grippe pandémique H1N1, peut être utilisé préventivement notamment pour les groupes les plus exposés et ce dans l'attente des vaccins, a estimé lundi le groupe pharmaceutique suisse Roche qui le produit.

"Le Tamiflu est un antiviral, pas un vaccin, mais il peut être utilisé à la fois en prévention et en traitement de la grippe", a expliqué le responsable de la "taskforce" mise en place contre la pandémie par Roche, David Reddy.

M. Reddy a précisé lors d'une conférence de presse que cette utilisation préventive pouvait être recommandée notamment pour les "groupes les plus exposés" comme le personnel médical avant l'arrivée de vaccins efficaces.

Pour ces soignants, un traitement d'une demi dose pendant six semaines est ainsi possible, selon Roche.

Si l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a jugé préférable le vaccin pour la prévention, elle "n'a pas exclu" l'utilisation prophylactique pour le Tamiflu, a insisté M. Reddy.

Le directeur de la division pharmacie du groupe helvétique, William Burns, interrogé par l'AFP, a ajouté que cette utilisation de l'antiviral pouvait être également souhaitable dans certains cas particuliers, comme pour les mères d'enfants malades ou encore dans les maisons de retraite où un cas de grippe H1N1 est avéré.

Il est en outre recommandé pour les personnes à risque, telles les femmes enceintes ou les enfants de moins d'un an.

Mais, a insisté M. Burns, "la première ligne de la prévention reste le vaccin, et la première ligne des traitements le Tamiflu".

Selon l'ancien directeur de Roche France, Pierre Charbonné, la question de l'utilisation du Tamiflu en préventif pour certains groupes est actuellement au coeur des discussions de nombreux gouvernements.

Leur choix, selon lui, sera dicté par la gravité et l'étendue de l'épidémie ainsi qu'en fonction du "timing" de l'arrivée des vaccins.

Une consultante de Roche, Michelle Pecking, a par ailleurs insisté sur l'importance de traiter au plus tôt le virus grippal, qui se multiplie à grande vitesse pendant les deux premiers jours d'infection.

"Si on peut prendre (l'antiviral) dans les douze heures (suivant l'infection), on peut gagner jusqu'à trois jours" de maladie, a expliqué Mme Pecking. Par ailleurs, a-t-elle fait valoir lors d'une rencontre avec des journalistes, la prise d'antiviraux réduit considérablement les risques de complications (de 30 à 60%).

Le seul effet secondaire réel reste les troubles digestifs, selon Roche qui a fait valoir que les risques neuropsychologiques évoqués au Japon avaient été balayés par plusieurs études.

Au total, l'antiviral est une arme "efficace" contre le H1N1, a martelé le président de la division pharma du groupe suisse, reconnaissant 13 cas de résistance enregistrés dans le monde.

M. Burns s'est voulu rassurant en insistant sur le fait que la capacité de production du Tamiflu "était largement supérieure" à la demande actuelle.

Il a rappelé que 96 pays avaient commandé, entre 2004 et juillet, 270 millions de doses de Tamiflu. Tandis que Roche, qui disposait en stock de 100 millions de doses avant l'apparition de la nouvelle grippe fin mars, prévoit d'augmenter en décembre sa capacité à 33 millions de doses par mois, soit 400 millions de doses annuelles.

Le groupe a confirmé son son intention de vendre pour 2 milliards de francs suisses de son médicament en 2009.

"Nous restons sur cette prévision", a indiqué M. Burns, sans précision sur l'état actuel des commandes.

L'antiviral Tamiflu, recommandé par l'OMS pour soigner le virus de la grippe pandémique H1N1, peut être utilisé préventivement notamment pour les groupes les plus exposés et ce dans l'attente des vaccins, a estimé lundi le groupe pharmaceutique suisse Roche qui le produit.
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