Paris exhorte Damas et Bagdad à "reprendre le cours normal de leur relation"

La France exhorte l'Irak et la Syrie à "reprendre au plus vite le cours normal de leur relation", a déclaré lundi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Eric Chevallier.

"Nous espérons que la Syrie et l'Irak reprendront au plus vite le cours normal de leur relation et poursuivront le rapprochement qu'ils ont favorablement engagé au cours des derniers mois, notamment à la faveur de visites croisées de haut niveau", a indiqué M. Chevallier qui s'exprimait lors du point de presse quotidien du ministère.

Bagdad a demandé à la Syrie l'extradition de deux Irakiens suspectés d'être impliqués dans deux attentats qui ont fait 95 morts et 600 blessés dans la capitale irakienne le 19 août. L'Irak a aussi rappelé son ambassadeur à Damas.

La Syrie a répliqué en rappelant son représentant à Bagdad.

Les autorités irakiennes ont affirmé que les commanditaires des attaques étaient des membres du parti Baas de l'ancien président Saddam Hussein, basés en Syrie, qui se seraient alliés avec des membres d'Al-Qaïda. Elles ont présenté dimanche une vidéo d'un Saoudien qui a déclaré appartenir à cette organisation et avoir été entraîné par les services de renseignements syriens.

La Syrie a répondu être prête à accueillir une délégation irakienne pour lui fournir des preuves de sa non-implication.

Les relations entre la France et la Syrie se sont sensiblement réchauffées depuis un an, Paris se félicitant de l'attitude de Damas à l'égard de la pacification du Liban voisin.

Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner avait condamné avec la plus grande fermeté les attentats meurtriers qui ont "visé des symboles de la souveraineté irakienne".