Nucléaire : Paris appelle à nouveau Téhéran à choisir la coopération

La France a appelé à nouveau lundi l'Iran à choisir la coopération et non l'isolement sur son programme nucléaire controversé, soulignant qu'à défaut ce pays s'exposerait à "un renforcement substantiel des sanctions".

"Nous espérons que l'Iran fera rapidement le choix de la coopération et non de l'isolement", a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Eric Chevallier, après la publication vendredi d'un nouveau rapport de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) sur l'Iran.

"Nous avons multiplié les offres de dialogue et de négociation envers l'Iran. Les Etats-Unis ont fait un geste d'ouverture majeur en lui proposant d'établir des contacts directs. Nous appelons une nouvelle fois l'Iran à prendre conscience de la portée de ces gestes et à accepter de négocier sérieusement sur le dossier nucléaire", a-t-il ajouté.

"Sinon, fidèles à la double approche alliant dialogue et fermeté promue par les Six (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne), nous n'aurons d'autre choix que de rechercher un renforcement très substantiel des sanctions", a fait valoir Eric Chevallier.

Les directeurs politiques des ministères des Affaires étrangères de ces six pays se retrouvent mercredi en Allemagne, "pour préparer les prochaines échéances du mois de septembre, qui auront lieu à New York en marge de l'Assemblée générale des Nations unies", a-t-il précisé.

L'Iran est soupçonné de mener un programme nucléaire à des fins militaires, ce que Téhéran nie en insistant sur ses droits à développer un programme nucléaire pacifique à des fins énergétiques.

Dans son rapport, qualifié de "positif" par Téhéran, l'AIEA indique que l'Iran a ralenti sa production d'uranium faiblement enrichi et permis aux inspecteurs de l'ONU d'accéder au réacteur de recherche d'Arak.