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Irak : des milliers de chiites portent Abdel Aziz al-Hakim en terre

Des milliers de chiites irakiens ont porté samedi en terre l'un de leurs chefs les plus influents, Abdel Aziz al-Hakim, décédé mercredi à l'âge de 60 ans d'un cancer du poumon en Iran.

La dépouille, qui avait quitté vendredi soir Bagdad pour Hilla (100 km au sud de la capitale), a été transportée dans la ville sainte de Kerbala puis celle de Najaf, son lieu de naissance, où il doit être enterré.

Abdel Aziz Hakim sera inhumé au côté de son frère, l'ayatollah Mohammad Baqer al-Hakim, tué dans un attentat en août 2003.

Lors de ces étapes, des milliers de partisans du chef du Conseil suprême islamique d'Irak (CSII) sont venus lui rendre un dernier hommage, brandissant des drapeaux irakiens et des banderoles saluant l'homme politique.

A Kerbala, des portraits de son fils, Ammar al-Hakim, pressenti pour prendre sa sucession, étaient brandis dans la foule, qui a accompagné la dépouille dans le mausolée de l'imam Hussein, un des 12 imams vénérés de l'islam chiite.

"Nous sommes vraiment tristes de perdre un chef et un symbole politique de notre ville, qui a donné beaucoup de martyrs pour l'Irak. Nous espérons que Dieu nous aidera à le remplacer avec un autre dirigeant", a affirmé à Najaf Majid al-Jeshami, un chef tribal.

Dans cette ville, les magasins ont baissé leur rideau en signe de deuil.

Abdel Aziz al-Hakim a pris les rênes de la formation en septembre 2003, à la mort de son frère, quelques mois après son retour dans le pays dans la foulée de la chute de l'ancien régime.

Salué par l'ensemble des forces politiques chiites et par l'administration américaine comme un rassembleur, il a souvent été perçu comme l'homme de l'Iran en Irak et fortement critiqué par la communauté sunnite du pays.

La branche armée du mouvement, la milice Badr qu'Abdel Aziz al-Hakim a un temps dirigée, a été accusée d'avoir pris part aux massacres communautaires (2006-2007), qui ont fait des dizaines de milliers de morts.

Il laisse derrière lui un parti sur le déclin après le revers subi lors du scrutin provincial de janvier, ce qui a ouvert la voie à son principal rival politique chiite, le Premier ministre Nouri al-Maliki.

Des milliers de chiites irakiens ont porté samedi en terre l'un de leurs chefs les plus influents, Abdel Aziz al-Hakim, décédé mercredi à l'âge de 60 ans d'un cancer du poumon en Iran.
La dépouille, qui avait quitté vendredi soir Bagdad pour Hilla (100 km au sud de la capitale), a été transportée dans la ville sainte de...