L'ambassadeur de France à l'ONU nommé envoyé spécial au Pakistan

L'ambassadeur de France auprès des Nations unies, Jean-Maurice Ripert, a été nommé envoyé spécial de l'ONU au Pakistan chargé des questions humanitaires par le secrétaire général de l'Organisation, Ban Ki-moon, a-t-on appris lundi de sources onusiennes.

M. Ripert occupera cette fonction pendant une période de six mois, éventuellement renouvelable, a-t-on précisé de mêmes sources. Sa nomination devrait être annoncée officiellement très prochainement.

Le poste de M. Ripert sera distinct de celui d'un autre Français, Jean Arnaud, qui est également envoyé spécial de l'ONU au Pakistan, chargé des affaires politiques, et qui conserve cette fonction.

Représentant permanent de la France à l'ONU depuis août 2007, M. Ripert quittera ce poste à la fin du mois, cédant la place à l'actuel directeur général des affaires politiques et de sécurité du ministère des Affaires étrangères Gérard Araud, nommé en juillet par le président Nicolas Sarkozy.

Avant ses fonctions à New York, M. Ripert, 56 ans, avait occupé celles d'ambassadeur de France à l'ONU à Genève.

C'est un proche du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, avec qui il a travaillé étroitement dans les années 90 au ministère de la Santé et de l'Action humanitaire.

A New York, il a démontré à de nombreuses occasions son dévouement aux causes humanitaires, notamment dans ses interventions au Conseil de sécurité sur des dossiers comme la Birmanie après le cyclone Nargis, la République démocratique du Congo (RDC), le Darfour, le Sri Lanka, ainsi que sur la protection des enfants dans les conflits armés.

Le nord-ouest du Pakistan est confronté depuis avril à l'une des plus graves crises humanitaires de ces dernières années dans le monde, selon l'ONU.

Depuis le début d'une vaste offensive de l'armée contre des bastions d'insurgés islamistes liés à Al-Qaïda, près de 1,9 million de personnes ont fui les combats, notamment dans la vallée de Swat et dans les zones tribales frontalières de l'Afghanistan.

Plus des deux tiers de ces personnes déplacées ont cependant déjà pu rentrer chez elles, a assuré mercredi dernier le représentant de l'ONU dans ce pays.

Par ailleurs, il reste encore de nombreux sans-abri - sur un total initial de plus de 70.000 - du fait d'un violent tremblement de terre qui avait touché le sud-ouest du Pakistan en octobre 2008.