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Moyen Orient et Monde - Gaza

Le Hamas décapite un groupuscule salafiste qui défiait son autorité

Lors d'une opération sanglante, le Hamas a écrasé à Rafah un groupuscule radical islamiste qui défiait son autorité dans la bande de Gaza. Parmi les morts figure le chef de ce groupe salafiste appelé Jund Ansar Allah (« Les soldats des partisans de Dieu »), Abdellatif Moussa. Idéologiquement proche d'el-Qaëda, Jund Ansar Allah a déclaré une guerre religieuse dans le territoire afin d'imposer la charia.
« Les heurts qui ont opposé dans la nuit de vendredi à samedi le Hamas à un groupe d'extrémistes dans le sud de la bande de Gaza ont fait 24 morts et au moins 130 blessés », a indiqué à l'AFP un porte-parole des services d'urgence palestiniens. En outre, quatre des blessés sont considérés comme « cliniquement morts » et les autres sont « grièvement atteints ». Cinq policiers du Hamas ainsi que Mohammad el-Chamali, un chef local des Brigades al-Qassam - la branche armée du Hamas -, figurent également parmi les décédés et dix policiers ont été blessés, a précisé la même source.
La police du Hamas a fait état de l'arrestation de « 80 hors-la-loi », en référence aux salafistes. Un porte-parole du Hamas, Taher al-Nounou, a accusé les services de sécurité de l'Autorité palestinienne de collusion avec le groupe Jund Ansar Allah « afin de répandre l'instabilité et l'insécurité dans la bande de Gaza ». L'Autorité palestinienne, que dirige le président Mahmoud Abbas, a rejeté la responsabilité des violences sur le Hamas, estimant qu'elles étaient la « conséquence naturelle du putsch qui a divisé la patrie et de l'absence d'un État de droit » à Gaza. Le Hamas a pris le pouvoir à Gaza en juin 2007 par un coup de force aux dépens de l'Autorité palestinienne.
Vendredi, entouré de combattants armés, le chef de Jund Ansar Allah n'avait pas hésité à proclamer son allégeance à un « émirat islamique », qui devait commencer à être implanté dans le secteur de Rafah. La police du Hamas avait donné l'assaut à l'arme lourde contre la mosquée de Rafah où s'étaient retranchés des membres du groupuscule. Le mouvement, qui compterait quelques dizaines d'activistes et plusieurs centaines de sympathisants, opère essentiellement dans le sud du territoire. Ses membres ont menacé les propriétaires de café Internet d'incendier leurs établissements, et veulent imposer davantage de pudeur et de rigueur vestimentaire dans les rues et sur les plages de Gaza. Jund Ansar Allah accuse régulièrement le Hamas de ne pas appliquer la charia, ce dernier rétorquant avoir pour priorité la lutte contre Israël.
Les combats se sont poursuivis jusqu'à l'aube samedi, a indiqué un porte-parole du ministère de l'Intérieur du Hamas, ajoutant que « des combats acharnés » avaient « même eu lieu dans des tunnels creusés sous la frontière avec l'Égypte ».
Hier, une organisation palestinienne des droits de l'homme, al-Dameer, a réclamé une enquête sur l'opération sanglante de répression. « La protection de la loi et de l'ordre ne saurait être imposée à n'importe quel prix, ni sans porter attention aux principes qui préservent la vie des citoyens et leur sécurité », souligne l'organisation.
Lors d'une opération sanglante, le Hamas a écrasé à Rafah un groupuscule radical islamiste qui défiait son autorité dans la bande de Gaza. Parmi les morts figure le chef de ce groupe salafiste appelé Jund Ansar Allah (« Les soldats des partisans de Dieu »), Abdellatif Moussa. Idéologiquement proche d'el-Qaëda, Jund...
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