Un Libanais et un Syrien tués dans un différend pour des terres frontalières

Un agriculteur libanais et un autre syrien ont été tués par balles samedi lors d'une querelle sur des terrains non délimités situés à la frontière est entre les deux pays, a affirmé dimanche à l'AFP un responsable des services de sécurité.

Le Libanais Ahmad Hassan al-Hojairi (45 ans) et l'agriculteur syrien, dont le nom n'a pas été révélé, ont été tués par balles lors d'une querelle sur des terrains situés dans la région d'Aarsal, à 25 kilomètres au nord de Baalbeck, la grande ville de la plaine de la Békaa (est), a-t-on précisé de même source.

Un autre agriculteur syrien a été blessé.

Les différends dans cette région inhabitée où existent de vastes terrains communs à des propriétaires libanais et syriens et encore non cadastrés sont récurrents.

Dans plusieurs endroits de la frontière libano-syrienne (290 km), il n'y a pas eu de tracé définitif entre les deux voisins, et il reste des enclaves à l'attribution incertaine de part et d'autre, notamment à l'est.

Cette situation rend la frontière poreuse et celle-ci est utilisée par les contrebandiers en tous genres.

Les fermes de Chebaa (sud-est), situé aux confins du Liban, de la Syrie et d'Israël, sont le principal contentieux à caractère politique entre les deux pays, impliquant également Israël.

Israël estime que ce secteur stratégique de 25 km2 fait partie du Golan syrien conquis en 1967 et annexé formellement en 1981, alors que le Liban en revendique la souveraineté.

La Syrie concède que les fermes sont libanaises, mais refuse toute délimitation de la frontière sous l'occupation israélienne.