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Paris demande la libération des deux femmes qui ont comparu à Téhéran

La France a demandé samedi la "libération immédiate" de la jeune universitaire française Clotilde Reiss et d'une employée de son ambassade, qui ont comparu devant un tribunal de Téhéran avec des participants à des manifestations post-électorales en Iran.

Paris estime que les accusations portées contre Clotilde Reiss, 24 ans, sont "dénuées de tout fondement" et que les charges pesant sur Nazak Afshar, employée de l'ambassade de France, sont "inexistantes", a affirmé samedi un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

"Après la comparution de Clotilde Reiss devant un tribunal de Téhéran, la France renouvelle sa demande de libération immédiate de la jeune universitaire, les accusations portées contre elle étant dénuées de tout fondement", a déclaré le ministère des Affaires étrangères.

"Nous avons également appris l'arrestation et l'audience, lors de cette même séance collective, de Mme Nazak Afshar, employée de notre ambassade à Téhéran. Nous demandons également sa libération immédiate, les charges retenues contre elle étant inexistantes", a-t-il ajouté. Sa famille a indiqué que Nazak Afshar possédait la nationalité française et qu'elle était franco-iranienne.

"La France s'élève par ailleurs contre les conditions de cette comparution", dit le communiqué.

L'ambassade de France à Téhéran "n'a pas été informée au préalable, ni autorisée à assister à cette comparution, conformément aux règles internationales de la protection consulaire", précise-t-il. "Nous déplorons aussi que Clotilde Reiss et Mme Afshar n'aient pu être assistées d'un avocat", ajoute le texte.

La présidence suédoise de l'Union européenne s'est également élevée contre le procès de ces deux femmes et d'un employé local de l'ambassade de Grande-Bretagne, et a aussi demandé que ces trois personnes soient "libérées rapidement".

Elles sont poursuivies devant le Tribunal révolutionnaire pour une participation aux manifestations qui avaient suivi la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad le 12 juin.

Selon l'agence officielle Irna, Clotilde Reiss a reconnu samedi, devant ce tribunal, avoir rédigé un rapport pour un institut dépendant de l'ambassade de France.

"J'ai écrit un rapport d'une page et l'ai remis au patron de l'Institut français de recherche en Iran qui dépend du service culturel de l'ambassade de France", a-t-elle déclaré, selon l'agence, répondant au juge qui lui demandait si elle avait écrit un rapport sur les manifestations à l'université et au bazar d'Ispahan (centre).

Clotilde Reiss est "accusée d'avoir rassemblé des informations et encouragé les émeutiers", affirme l'agence officielle Irna.

Lectrice à l'université d'Ispahan, Clotilde Reiss, 24 ans, avait été arrêtée le 1er juillet tandis qu'elle s'apprêtait à quitter l'Iran, à la fin de son contrat. Elle est, depuis cette date, détenue, dans une prison de Téhéran.

La France a demandé samedi la "libération immédiate" de la jeune universitaire française Clotilde Reiss et d'une employée de son ambassade, qui ont comparu devant un tribunal de Téhéran avec des participants à des manifestations post-électorales en Iran.
Paris estime que les accusations portées contre Clotilde Reiss, 24 ans,...