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Moyen Orient et Monde - Iran

La police iranienne reconnaît avoir maltraité des manifestants

Ahmadinejad prépare son nouveau gouvernement malgré les protestations.

La police iranienne a reconnu hier que des manifestants détenus dans la prison de Kahrizak (sud de Téhéran) avaient été maltraités en détention, dans un communiqué publié par l'agence de presse ISNA. « Un nombre de personnes arrêtées lors des troubles du 9 juillet ont été transférées au centre de détention de Kahrizak à cause du manque de place à la prison d'Evine, ce qui était une erreur », affirme le communiqué. Fin juillet, le numéro un iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a « ordonné la fermeture » du centre de Kahrizak car il ne répondait « pas aux normes nécessaires au respect des droits des accusés ». Quelque 2 000 personnes ont été arrêtées lors des troubles qui ont suivi la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad le 12 juin. Selon un bilan officiel, 30 personnes ont été tuées lors de ces troubles. Les autorités ont également reconnu la mort de deux détenus pour cause de méningite. La presse a parlé d'au moins quatre morts en prison. Le communiqué de la police ajoute qu'après enquête, il s'est avéré qu'il y a eu « négligence et infraction de la part d'un certain nombre de responsables et d'employés du centre de détention de Kahrizak ». Il a ajouté que « deux officiers ont été punis pour avoir infligé des punitions corporelles aux détenus ».
Parallèlement, sur le plan politique, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad préparait hier, au lendemain de son investiture, le cabinet qu'il doit présenter d'ici à deux semaines. Selon la loi, le Parlement aura ensuite une semaine pour examiner les candidats avant de voter la confiance pour chacun des ministres.

Une femme ministre ?
La presse conservatrice, qui avait critiqué ces dernières semaines M. Ahmadinejad à cause de ses choix, l'a salué hier pour avoir remis à leur place les puissances occidentales lors de son discours d'investiture, et prévenu que la République islamique résisterait aux « complots » américains.
Selon l'agence semi-officielle MEHR, M. Ahmadinejad pourrait désigner pour la première fois depuis la révolution islamique de 1979 une femme à un poste de ministre. On avance le nom de Marzieh Vahid Destjerdi, une ancienne députée. Le porte-parole du gouvernement sortant, Gholamhossein Elham, et le conseiller spécial du président, Mojtaba Samareh Hashemi, sont candidats, eux, pour le poste de premier vice-président, selon MEHR. M. Ahmadinejad a été contraint, fin juillet, de démettre de ce poste Esfandiar Rahim Mashaie après une lettre du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, exigeant son départ. M. Rahim Mashaie, un proche du président, est critiqué par les conservateurs pour avoir déclaré en 2008 que l'Iran était « l'ami du peuple israélien ». Mais le président n'a pas cédé totalement, puisqu'il l'a immédiatement nommé à la tête du cabinet présidentiel. Ce qui a provoqué de nouvelles critiques.
La police iranienne a reconnu hier que des manifestants détenus dans la prison de Kahrizak (sud de Téhéran) avaient été maltraités en détention, dans un communiqué publié par l'agence de presse ISNA. « Un nombre de personnes arrêtées lors des troubles du 9 juillet ont été...

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