Le 9 juillet, l'explosion d'un camion piégé avait tué 25 personnes, dont une douzaine d'écoliers, dans la province du Logar, à 30 km au sud de Kaboul. Cet attentat avait été revendiqué par les rebelles talibans. Garmser est l'un des districts où quelque 4 000 marines américains se sont déployés début juillet pour tenter de sécuriser la zone en vue notamment des élections présidentielle et provinciales du 20 août. Fatales pour la grande majorité des soldats étrangers morts dans le pays et de nombreux civils, les bombes rudimentaires placées le long des routes sont l'arme la plus meurtrière de la rébellion afghane menée par les talibans, chassés du pouvoir à la fin de 2001 par une intervention militaire internationale.
Toujours hier, dans un autre district du Helmand, Nad Ali, une autre bombe placée sur la route a explosé au passage d'une voiture de police, tuant cinq policiers et en blessant trois autres, a indiqué le ministère de l'Intérieur. Les attaques du Helmand ont été condamnées par le président afghan, Hamid Karzaï.
Dans l'est du pays, entre Kaboul et Jalalabad, des rebelles ont attaqué un convoi de camions-citernes transportant de l'essence pour les forces internationales, tuant deux chauffeurs et en blessant un troisième, a ajouté le ministère de l'Intérieur. Mercredi, dans l'ouest, un soldat américain de la force de l'OTAN en Afghanistan (ISAF) a été tué dans une attaque à la bombe, selon l'armée américaine. Cette annonce intervient au moment où le nouveau secrétaire général de l'OTAN, le Danois Anders Fogh Rasmussen, effectue sa première visite en Afghanistan. Il y a promis mercredi soir « plus d'efforts militaires et civils » au moment où ses troupes sont en difficulté.
Les violences dans le pays ont atteint ces dernières semaines des niveaux inédits depuis 2001, à deux semaines de l'élection présidentielle, la seconde de l'histoire du pays, et des élections provinciales.
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