La Fondation Merz, à Turin, accueille jusqu'au 2 août A'Salam Alaykum (Que la paix soit avec vous !), une installation interactive de Zéna el-Khalil réalisée en collaboration avec Ayla Hibri.
Il s'agit de la troisième des quatre œuvres présentées par la commissaire italienne Maria Centonze, dans le cadre d'une manifestation globale intitulée Météorite dans un jardin, en référence à une œuvre du plasticien turinois Mario Merz.
Placée au centre d'un espace ouvert, cette installation qui présente le mot Allah en lettres arabes, sous forme d'une sculpture en lamelles de miroirs de 4 mètres de haut, surmontée de spots lumineux, joue les réflecteurs de lumière. Un peu à la manière d'une disco-boule à facettes !
Accompagnée de musiques et bruitages de la DJ Ayla Hibri, qui recréent l'atmosphère de la vie nocturne beyrouthine, et complétée par une projection d'images du quotidien à Beyrouth, cette œuvre dresse le portrait d'« une génération qui vit constamment avec la mémoire de la guerre et le sentiment qu'elle peut éclater à nouveau à n'importe quel moment, tout en cultivant le désir de paix et l'espoir de revenir à une vie normale », indique l'artiste libanaise. Qui invite les visiteurs à prendre part à la performance en dansant comme s'ils se trouvaient dans un night-club...
À signaler que cette installation a été réalisée en collaboration avec la galerie Tanit de Munich.
Hassan Hamza, lauréat du Prix de la traduction Ibn Khaldoun-Senghor
Pour sa deuxième édition, le Prix de la traduction Ibn Khaldoun-Senghor a été décerné à Hassan Hamza, universitaire franco-syrien, professeur à l'Université de Lyon II, pour la traduction en arabe de l'ouvrage de Louis-Jean Calvet La guerre des langues et les politiques linguistiques (Éd. Hachette International), paru aux éditions de l'Organisation arabe de la traduction sous le titre Harb al-Loughat wal Siyasat al-loughawiya.
Le lauréat recevra son prix des mains de M. Abdou Diouf, secrétaire général de la Francophonie et de M. Mohamed el-Aziz ben Achour, directeur général de l'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences (Alecso) le 24 septembre à Paris, à l'Institut du monde arabe. Une journée d'études consacrée à la traduction entre les deux langues réunira chercheurs et experts en amont de cette cérémonie.
Organisé conjointement par l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) et l'Alecso pour encourager toutes formes d'échanges culturels entre le monde arabe et l'espace francophone en vue de promouvoir la diversité culturelle et linguistique, le Prix Ibn Khaldoun-Senghor récompense la meilleure traduction, en alternance du français vers l'arabe et de l'arabe vers le français, d'un ouvrage de sciences humaines.
Réuni le 13 juillet à Tunis, le jury*, présidé par Abdelwaheb Bouhdiba, président de l'Académie tunisienne des arts, sciences et lettres, a souligné « la fidélité - et l'excellente qualité - de la traduction au texte original riche de notions sociolinguistiques, tout en respectant l'esprit et la syntaxe de la langue arabe». Il a salué la teneur scientifique de l'ouvrage du linguiste français Louis-Jean Calvet qui « présente la diversité linguistique comme une dimension intrinsèque de la diversité culturelle et de la variété des sociétés humaines, et qui réfute la prévalence d'une langue unique dans le monde =».