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Moyen Orient et Monde - Maroc

Réforme du champ religieux : la révolution silencieuse de Mohammad VI

Commandeur des croyants (Amir al-Mou'minine), le roi Mohammad VI - qui célèbre aujourd'hui ses dix ans de règne - a insufflé un vent de modernisme dans le champ religieux en lançant en 2004 une vaste réforme en pleine montée des courants islamistes radicaux.
C'est une révolution silencieuse, qui intervient dans une conjoncture également caractérisée par l'anarchie des fatwas (avis religieux) amplifiées par les chaînes satellitaires arabes et les sites Internet. Cette réforme porte sur la restructuration du ministère des Affaires islamiques, la révision de la législation sur les lieux de culte ainsi que la modernisation de l'enseignement religieux dans le royaume. Une commission a aussi été créée pour donner des avis religieux sur des questions d'intérêt général et réglementer les fatwas.
En 2008, l'opinion internationale s'était émue de la fatwa du cheikh Mahgraoui, qui dirigeait l'Association Dar al-Quran à Marrakech (centre), autorisant le mariage des filles dès l'âge de neuf ans. Cette fatwa avait été condamnée par le Conseil supérieur des ulémas (théologiens officiels) et l'association avait été fermée. La même année, Mohammad VI avait annoncé une réforme du Conseil supérieur des ulémas, des imams et des mosquées. La communauté marocaine établie à l'étranger n'avait pas été oubliée et un Conseil des ulémas pour les Marocains d'Europe avait été créé.
En juin dernier, concrétisation de cette reprise en main avec le lancement d'un programme de mise à niveau des imams, qui encadrent les croyants, exercent dans les villes et les campagnes. Dans la même optique, des prédicatrices ont été formées, preuve qu'un vent d'ouverture et de modernisme commence à souffler sur le champ religieux.
La réforme touche aussi l'Institut supérieur d'études islamiques (Dar al-Hadith al-Hassania). Cette école, qui enseignait jusqu'ici uniquement les sciences islamiques, a introduit de nouvelles disciplines comme les études religieuses comparées, les langues, anciennes et vivantes, et les sciences sociales et économiques.
En dix ans de règne, Mohammad VI a ainsi insufflé un vent de modernisme sur le champ religieux au Maroc, marqué pendant des décennies par le conservatisme et la léthargie.

Commandeur des croyants (Amir al-Mou'minine), le roi Mohammad VI - qui célèbre aujourd'hui ses dix ans de règne - a insufflé un vent de modernisme dans le champ religieux en lançant en 2004 une vaste réforme en pleine montée des courants islamistes radicaux.C'est une révolution silencieuse, qui intervient dans une conjoncture...

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