La candidate du président Barack Obama était pressée de s'expliquer sur une phrase prononcée en 2001: « J'espère qu'une femme hispanique avisée et forte d'une expérience riche prendrait, plus souvent que l'inverse, une meilleure décision » qu'un juge blanc. « Cela a donné l'impression que je crois que l'expérience commande un résultat dans une affaire, mais ce n'est absolument pas ce qui me guide en tant que juge », s'est-elle défendue sous le feu roulant des questions du chef des républicains de la commission, Jeff Sessions. Les responsables républicains et les critiques les plus conservateurs avaient utilisé cette remarque pour mettre en cause la partialité de Mme Sotomayor, d'origine portoricaine.
Le sénateur de l'Alabama Jeff Sessions a indiqué être toujours « très troublé », préoccupé que ce prétendu parti pris racial « s'épanouisse pleinement » si le Sénat confirme la nomination de Mme Sotomayor à la Cour suprême.
Durant les quatre jours d'audition, la commission doit entendre 31 personnes, dont l'ancien directeur du FBI Louis Freeh, mentor de Mme Sotomayor, et Linda Chavez, une militante conservatrice. Les républicains auront 14 intervenants, parmi lesquels un représentant des pompiers blancs, dont la plainte pour discrimination raciale rejetée en appel par Mme Sotomayor avait finalement été jugée recevable par la Cour suprême fin juin, contredisant ainsi une décision de celle qui est appelée à y siéger.
Si Sonia Sotomayor était confirmée par les sénateurs, elle deviendrait la troisième femme à occuper un tel poste. L'opposition républicaine a peu de chances de lui faire barrage. Les démocrates détiennent 60 sièges au Sénat, soit la majorité nécessaire pour lui donner le feu vert.
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