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Israël : Lieberman s'en prend à Abbas en mettant en question sa légitimité

Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman s'en est pris lundi au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas dont il a mis en question la légitimité.

"Plus l'autorité et la légitimité d'Abou Mazen (surnom de Mahmoud Abbas, ndlr) déclinent, plus ses demandes augmentent et plus il devient raide dans son attitude", a déclaré M. Lieberman à la radio publique israélienne.

"Aujourd'hui, vous avez un Fateh-land en Judée-Samarie (nom hébreu de la Cisjordanie, ndlr) et un Hamastan à Gaza. Et qui Abou Mazen représente-t-il exactement? Seulement la moitié de la population, au mieux", a-t-il ajouté.

L'Autorité palestinienne exerce son pouvoir dans les zones sous contrôle palestinien en Cisjordanie, tandis que le Hamas contrôle la bande de Gaza depuis que le mouvement islamiste en a pris le pouvoir par la force au détriment du Fatah fidèle au président Abbas en juin 2007.

En réponse à ces propos, le négociateur palestinien Saëb Erakat a accusé M. Lieberman d'user de "tactiques de diversion" pour dissimuler le refus d'Israël de mettre un terme à la colonisation en Cisjordanie occupée.

"Le ministre des Affaires étrangères d'Israël espère détourner l'attention après le refus d'Israël de mettre en oeuvre ses obligations", a déclaré M. Erakat dans un communiqué.

Cet échange intervient quelques jours après que le président palestinien eut lui-même mis en cause M. Lieberman, affirmant à un magazine égyptien que l'Etat hébreu se porterait mieux sans le chef du parti ultra nationaliste Israël Beiteinou à la tête de sa diplomatie.

"Si j'étais à la place (du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu), je ne me serais pas appuyé sur cette coalition et je n'aurais pas demandé à Lieberman de s'y joindre", a déclaré M. Abbas à l'hebdomadaire October.

Le choix de Tzipi Livni, leader du parti Kadima et chef de l'opposition en Israël, "aurait été bien meilleur", a ajouté M. Abbas. Mme Livni dirigeait la diplomatie israélienne dans le précédent gouvernement d'Ehud Olmert.

Israël est soumis à une forte pression de la communauté internationale, les Etats-Unis en tête, pour geler la colonisation en Cisjordanie. M. Netanyahu s'y est refusé pour le moment et n'a accepté la création d'un Etat palestinien qu'assortie d'une série de conditions que le président Abbas a rejetées.

Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman s'en est pris lundi au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas dont il a mis en question la légitimité.
"Plus l'autorité et la légitimité d'Abou Mazen (surnom de Mahmoud Abbas, ndlr) déclinent, plus ses demandes augmentent et plus il devient...