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Irak : 52 morts dans une série d'attentats

Au moins 52 personnes ont été tuées et plus d'une centaine blessées jeudi dans le nord de l'Irak et à Bagdad, dans les attentats les plus meurtriers depuis le retrait américain des villes le 30 juin.

A Tal Afar, près de Mossoul, 35 personnes ont été tuées et plus de 60 blessées dans un double attentat suicide dans un quartier résidentiel de la ville, selon des sources hospitalière et policière.

"Un kamikaze a visé un sergent de la police, Ali Nouh, dans sa maison du centre de Tal Afar. Il était vêtu d'un uniforme de police quand il a frappé à la porte de l'officier. Ali Nouh, sa femme et sa fille ont été tués" dans l'explosion, a affirmé à l'AFP le général Khaled Al-Hamdani, chef de la police dans la province de Ninive.

"Quand des gens sont venus à l'aide, le deuxième kamikaze s'est fait exploser", a ajouté le général, soulignant qu'un des frères du sergent tué, lui aussi policier, a été grièvement blessé.

Cette attaque est la plus meurtrière depuis le retrait américain des villes irakiennes. L'armée et la police irakiennes assurent désormais la sécurité dans les localités alors que les forces américaines se cantonnent désormais dans des patrouilles en dehors des agglomérations.

Mercredi, douze personnes avaient été tuées et 30 blessées par l'explosion de deux voitures piégées dans deux localités proches au nord de Mossoul, à 350 km au nord de Bagdad, près de mosquées chiites peu avant l'heure de la prière.

La région de Mossoul est un des derniers foyers actifs d'al-Qaïda et des insurgés dans le pays. Ces attaques viennent rappeler que si les insurgés ont été largement défaits par les opérations américaines lancées à la mi-2007, ils restent capables de mener des attaques meurtrières et bien coordonnées.

"Je m'attends à ce qu'il continue à y avoir des attentats sporadiques alors que des gens essaient de profiter" du retrait, avait prédit le 30 juin le secrétaire américain à la Défense Robert Gates.

Dans la soirée, neuf personnes ont également trouvé la mort dans un double attentat commis contre un marché du quartier sunnite de Adhamiyah, dans le nord de la capitale. Trente-cinq personnes ont également été blessées.

Le quartier chiite miséreux de Sadr City a aussi été le théâtre d'un double attentat. Six personnes ont été tuées et 31 blessées, dont des femmes et des enfants, selon des sources policière et hospitalière.

Tout comme dans le nord du pays, une première bombe a explosé dans le marché al-Oula de Sadr City suivi quelques instants après par l'explosion du deuxième engin, selon la source policière.

Dans le quartier central de Karrada, une bombe a également visé le convoi de Sinane al-Chbibi, le gouverneur de la banque centrale irakienne, qui est sorti indemne de l'attentat. Cinq personnes ont en revanche été blessées, dont deux gardes du corps du gouverneur.

A Kirkouk, dans le nord de l'Irak, un civil a été tué et trois blessés par l'explosion d'une bombe.

Lors d'une récente visite à Bagdad, le vice-président américain Joe Biden a lancé une mise en garde sans précédent aux dirigeants irakiens en affirmant que son pays pourrait se désengager politiquement si l'Irak replongeait dans la violence confessionnelle ou ethnique.

Les Etats-Unis, qui se sont félicités de la baisse considérable de la violence en Irak, ont exprimé par contre leur exaspération face à l'absence de progrès dans les réformes constitutionnelles nécessaires à faire cesser les profondes divisions entre chiites, Kurdes et sunnites.

Mais cette mise en garde a provoqué l'agacement du gouvernement irakien, qui a appelé les Etats-Unis à ne pas s'ingérer dans sa politique intérieure.

Au moins 52 personnes ont été tuées et plus d'une centaine blessées jeudi dans le nord de l'Irak et à Bagdad, dans les attentats les plus meurtriers depuis le retrait américain des villes le 30 juin.
A Tal Afar, près de Mossoul, 35 personnes ont été tuées et plus de 60 blessées dans un double attentat suicide dans un...