La grève fait planer une menace de retards dans la livraison de cinq stades et d'autres infrastructures liées à l'organisation du Mondial.
« La protestation cessera quand la Fédération des employeurs du bâtiment (SAFCEC) donnera son accord à une augmentation des salaires de 13 % », a déclaré le porte-parole du Syndicat des mineurs (NUM), Lesiba Seshoka, auquel sont affiliés de nombreux ouvriers de la construction.
Environ 2 000 ouvriers ont cessé le travail à la mi-journée au Soccer City Stadium de Soweto tandis que plus d'un millier d'autres ont quitté le site de construction du stade de Green Point au Cap.
À Soweto, les ouvriers, vêtus de leurs bleus de travail et de T-shirts du syndicat, ont affirmé qu'ils n'accepteraient aucune offre inférieure aux 13 % demandés. La SAFCEC a proposé une augmentation de 10 %.
Le porte-parole de la SAFCEC, Joe Campanella, a déclaré, pour sa part, que les demandes totales des ouvriers équivalaient au total à une augmentation de 65 %, en termes de rands, et non de 13 %. « Il y aura une réunion aujourd'hui. Espérons que les négociations pourront reprendre », a-t-il dit.
Certains ouvriers dansaient et couraient autour du stade, entonnant des chants révolutionnaires, sous l'œil des forces de police qui observaient la situation.
L'un d'eux, Paul Malatjie, 28 ans, a déclaré : « À la fin de la journée, on ne va même pas être capable de voir un seul match. » Debout au milieu d'autres ouvriers, il a ajouté : « Regardez le travail formidable qu'ils ont accompli, mais il faut qu'ils soient payés pour cela. Les gens qui en bénéficient, ce sont les riches, nous nous demandons où est l'argent. »
Shane Choshane, un autre porte-parole du NUM, a indiqué qu'un ouvrier gagnait en moyenne 2 500 rands par mois (307 dollars, 221 euros).
Le Mondial aura lieu pour la première fois sur le continent africain l'an prochain.