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Steinmeier à Beyrouth appelle à saisir la chance pour relancer le processus de paix

Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier a achevé mardi une tournée au Proche-Orient où il a réitéré, de Beyrouth, son appel à saisir l'occasion pour relancer rapidement le processus de paix sous l'impulsion de l'administration américaine de Barack Obama.

A Beyrouth, dernière étape de sa tournée qui l'a aussi conduit en Israël et en Syrie, il a déclaré: "il faut que toutes les parties saisissent maintenant les occasions et possibilités pour s'impliquer dans ce processus de manière constructive et clarifier leur position rapidement avant que cette chance ne leur échappe".

M. Steinmeier s'exprimait devant la presse après des entretiens avec les dirigeants libanais, dont le président Michel Sleiman, Saad Hariri, le chef de la majorité parlementaire chargé de former le nouveau gouvernement, et le chef du Parlement Nabih Berry.

"Nous sommes convenus qu'il existe de nouvelles occasions suscitées par l'initiative du président Obama", a-t-il ajouté, avant de se rendre à l'aéroport de Beyrouth.

M. Obama a pressé Israël, lors de son discours de réconciliation avec le monde musulman le 4 juin au Caire, d'endosser le principe de "deux États pour deux peuples" et appelé à un gel total de la colonisation en Cisjordanie occupée. Il a aussi appelé les Arabes à se rapprocher d'une paix avec Israël.

De son côté, M. Sleiman a demandé "à l'Allemagne et à la communauté internationale à faire pression sur Israël pour commencer à appliquer l'initiative de paix arabe", rejetée par l'État hébreu.

Ce plan prévoit une normalisation des relations entre les pays arabes et Israël en échange du retrait israélien des territoires arabes occupés depuis juin 1967, la création d'un État palestinien et un règlement "équitable" de la question des réfugiés palestiniens.

A Damas où il a eu des entretiens avec le président Bachar el-Assad et son homologue Walid Moallem, M. Steinmeier a affirmé que la Syrie avait "un grand intérêt au succès du processus de paix", appelant ce pays à "y tenir son rôle". "Il n'y a pas de temps à perdre".

Il a aussi souligné que le Hezbollah libanais, soutenu par Damas et Téhéran, et le Hamas palestinien, au pouvoir à Gaza, n'avaient montré "aucun intérêt au succès du processus de paix" qui selon lui "ne pourra avancer que lorsque les éléments destructeurs dans la région auront été contenus".

La veille et après ses rencontres à Jérusalem avec les dirigeants israéliens dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu, M. Steinmeier a affirmé que la persistance d'Israël dans son refus d'arrêter la colonisation mettrait à mal les espoirs d'une reprise du processus de paix.

Il a dit que l'initiative américaine représentait une occasion unique que la région ne peut se permettre de rater.

Selon lui, la décision de M. Obama d'ouvrir un dialogue avec les voisins d'Israël comme la Syrie a permis de "créer un mouvement. Mais nous savons que le temps a tendance à jouer contre nous, c'est pourquoi nous ressentons maintenant un sens de l'urgence".

Les négociations indirectes entre Israël et la Syrie débutées en 2008 ont été suspendues sans résultat et butent sur le plateau du Golan occupé par Israël.

Les pourparlers entre Israël et les Palestiniens sont interrompues depuis l'élection de Benjamin Netanyahu au poste de Premier ministre en février.

A Beyrouth, dernière étape de sa tournée qui l'a aussi conduit en Israël et en Syrie, il a déclaré: "il faut que toutes les parties saisissent maintenant les occasions et possibilités pour s'impliquer dans ce processus de manière constructive et clarifier leur position rapidement avant que cette chance ne leur échappe".
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