Démission du ministre palestinien en charge de Jérusalem

Le ministre palestinien en charge de Jérusalem, Hatem Abdelqader, a annoncé mercredi avoir démissionné de son poste pour protester contre ce qu'il voit comme un manque de soutien du gouvernement à la population palestinienne de la ville face aux autorités israéliennes.

"Le gouvernement a fait des promesses de soutenir les habitants de Jérusalem mais ne les pas tenues", a déclaré à l'AFP M. Abdelqader, un cadre du parti Fatah du président Mahmoud Abbas.

"Nous avions des contrats avec des avocats et des ingénieurs mais l'Autorité palestinienne n'en a pas tenu compte", a-t-il ajouté en allusion aux services juridiques et logistiques offerts notamment aux Palestiniens dont les maisons sont menacées de destruction.

Il a aussi reproché au gouvernement dirigé par Salam Fayyad de ne pas soutenir les associations civiques et éducatives à Jérusalem-est, que les Palestiniens considèrent comme la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.

"Cela montre qu'ils m'ont nommé pour faire de la figuration", s'est plaint M. Abdelqader, qui a été désigné à ce poste en mai.

Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès du bureau de M. Fayyad, qui se trouve à l'étranger.

Israël a occupé et annexé la partie arabe de Jérusalem en 1967 et considère la ville "unifiée" comme sa capitale "éternelle".

Les Palestiniens de la ville, quelque 270.000, accusent les autorités israéliennes de chercher à les pousser à partir en multipliant les tracasseries administratives et en limitant drastiquement le nombre de permis de construction dans les quartiers arabes.

La municipalité israélienne détruit en effet régulièrement des maisons construites sans permis à Jérusalem-est.

L'Office de l'ONU pour la coordination des activités humanitaires (OCHA) a affirmé dans un rapport publié début mai que quelque 60.000 Palestiniens étaient menacés de perdre leur logement si toutes les constructions non autorisées devaient être rasées par la municipalité.