Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Italie : au moins 14 morts dans l'explosion d'un wagon de GPL en pleine ville

Le déraillement puis l'explosion, suivie d'un énorme incendie, d'un wagon-citerne chargé de GPL, qui a ravagé lundi soir le quartier de la gare de Viareggio (nord-ouest de l'Italie), a fait au moins 14 morts et plusieurs dizaines de blessés graves.

Le dernier bilan provisoire de la catastrophe, probablement dû à la défaillance mécanique d'un wagon, est d'au moins 14 morts, dont deux enfants, et 34 blessés dont 16 dans un état grave, selon la Protection civile locale.

Le maire de la ville, Luca Lunardini, a également fait état de cinq personnes portées disparues.

Le précédent bilan de la protection civile était de 12 morts.

Plusieurs morts, certains carbonisés, ne sont pas encore identifiés, selon le chef de la protection civile, Guido Bertolaso, qui s'est rendu sur place.

"Il y avait des morts, des corps dans la rue qui avaient été éjectés des maisons par l'explosion et tant de gens qui fuyaient, qui perdaient leur peau car ils étaient brûlés". Le visage marqué, Roberto Galli est encore sous le choc lorsqu'il raconte le drame à l'AFP.

"Le gaz s'est répandu, cela a explosé et tout a brûlé", ajoute-t-il, pointant du doigt la zone sinistrée.

"Oh mon Dieu", "Madonna", s'exclament des habitants sur une vidéo amateur diffusée sur Sky TG 24 alors qu'on entend l'énorme fracas des explosions dans la nuit noire, illuminée par plusieurs incendies.

Trois violentes explosions se sont produites peu avant minuit, soufflant deux immeubles d'habitation. Au moins quatre autres immeubles ont été endommagés.

Le pape Benoît XVI a envoyé un télégramme pour exprimer sa "profonde compassion à la douleur qui touche la ville toute entière".

Cinq wagons-citernes du train sur quatorze sont renversés et noirs de fumée à la sortie de la gare, a constaté depuis un pont un journaliste de l'AFP.

La locomotive et la première citerne sont détachées du reste du convoi. Les rails ont été déformés par le choc. Certaines roues des wagons ont volé et atterri une trentaine de mètres plus loin.

"La cabine de pilotage a été envahie par le gaz, nous avons réussi à nous échapper. Nous sommes vivants, c'est un miracle", a raconté l'un des conducteurs du train qui a réussi à s'enfuir avant l'explosion.

"L'axe du premier wagon s'est cassé, provoquant son affaissement" puis le déraillement, selon les premières constatations, a indiqué Mauro Moretti, un responsable des chemins de fer, cité par l'agence de presse Ansa.

"Les machinistes n'ont fait aucune erreur", selon le responsable.

Les wagons sont la propriété d'une société viennoise et semblent avoir "été révisés régulièrement", selon la même source.

Le sous-secrétaire aux Transports Roberto Castelli a cependant reconnu à la radio que cette réglementation sur la révision des wagons, actuellement obligatoire tous les 6 ou 7 ans, devrait peut-être être revue.

"Avec la libéralisation du transport des marchandises, les wagons sont beaucoup plus utilisés qu'auparavant et font davantage de kilomètres", a-t-il dit.

Le chef du gouvernement Silvio Berlusconi a annoncé qu'il allait se rendre sur place "pour prendre la situation en main".

En raison de l'accident, les trains enregistrent plus de deux heures de retard dans le nord.

Les syndicats des chemins de fer locaux ont annoncé une heure de grève mercredi matin en Toscane, où se trouve Viareggio, pour demander plus de contrôles de sécurité.

Il s'agit de l'accident ferroviaire le plus grave en Italie depuis début 2005: une collision le 7 janvier près de Bologne (centre) entre un convoi de marchandises et un train de voyageurs avait fait 17 morts et une soixantaine de blessés.

Le déraillement puis l'explosion, suivie d'un énorme incendie, d'un wagon-citerne chargé de GPL, qui a ravagé lundi soir le quartier de la gare de Viareggio (nord-ouest de l'Italie), a fait au moins 14 morts et plusieurs dizaines de blessés graves.
Le dernier bilan provisoire de la catastrophe, probablement dû à la défaillance...