Leur dynamisme et leur sincérité ainsi que leur sens de la répartie cinglante, au cours de la campagne et lors des débats télévisés, ont convaincu leurs électeurs. Même ceux à qui le partage des circonscriptions interdisait de voter pour ces jeunes, auraient aimé contribuer à l'émergence d'une jeunesse comme celle-ci.
Un souhait demeure, doublé pourtant d'une appréhension. Le passage au statut de député ne devrait pas en faire des vieux de moins de quarante ans. Rejeter les défauts d'un comportement que certains de leurs aînés lient au pragmatisme, tout en évitant l'impulsivité, constitue pour chacun un défi. Il est impératif de ne jamais sacrifier ses rêves pour un Liban au-dessus de tous, quels que soient les prétextes qu'on pourrait leur présenter au nom de la « sagesse », de la « maturité » et d'une soi-disant lecture des circonstances.
Le Liban qu'ils défendront doit imposer le respect, parce qu'il est fondé sur la primauté du droit. Or tant que l'origine des fortunes demeurera opaque, l'État de droit et le règne de la loi seront de purs slogans.
C'est pourquoi il ne faut pas avoir peur de questionner ceux que le fruit défendu a enrichis, ni de rendre vraiment efficaces les textes élaborés contre l'enrichissement illicite et pour une justice solide et innovante.
Dans quatre ans, au terme de la législature, il va falloir rechercher les rides que la politique aura (ou n'aura pas) dessinées sur la jeunesse de ces élus, sur leur volonté de ne pas être à la traîne de qui que ce soit. D'autres, dans le passé, ont bien vieilli, sans avoir été vraiment jeunes, indépendants et maîtres de leurs choix.
Hassãn-Tabet RIFAAT
Avocat-professeur à la faculté de droit (USJ)
Ancien directeur général de la Justice
Ancien président de l'Inspection centrale
Un souhait demeure, doublé pourtant d'une appréhension. Le passage au statut de député ne devrait pas en faire des vieux de moins de quarante ans. Rejeter les défauts d'un comportement que certains de leurs aînés lient au pragmatisme, tout en évitant l'impulsivité, constitue pour chacun un défi. Il est impératif de ne jamais sacrifier ses rêves pour un Liban au-dessus de tous, quels que soient les prétextes qu'on pourrait leur présenter au nom de la « sagesse », de la « maturité » et d'une soi-disant lecture des circonstances.
Le Liban qu'ils défendront doit imposer le respect, parce qu'il est fondé sur la primauté du droit. Or tant que l'origine des fortunes demeurera opaque, l'État de droit et le règne de la loi seront de purs slogans.
C'est pourquoi il ne faut pas avoir peur de questionner ceux que le fruit défendu a enrichis, ni de rendre vraiment efficaces les textes élaborés contre l'enrichissement illicite et pour une justice solide et innovante.
Dans quatre ans, au terme de la législature, il va falloir rechercher les rides que la politique aura (ou n'aura pas) dessinées sur la jeunesse de ces élus, sur leur volonté de ne pas être à la traîne de qui que ce soit. D'autres, dans le passé, ont bien vieilli, sans avoir été vraiment jeunes, indépendants et maîtres de leurs choix.
Hassãn-Tabet RIFAAT
Avocat-professeur à la faculté de droit (USJ)
Ancien directeur général de la Justice
Ancien président de l'Inspection centrale
Leur dynamisme et leur sincérité ainsi que leur sens de la répartie cinglante, au cours de la campagne et lors des débats télévisés, ont convaincu leurs électeurs. Même ceux à qui le partage des circonscriptions interdisait de voter pour ces jeunes, auraient aimé contribuer à l'émergence d'une jeunesse comme...
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