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Le Hamas favorable à un dialogue "direct et sans condition" avec Washington (Mechaal)

Le chef en exil du Hamas palestinien, Khaled Mechaal, s'est déclaré jeudi favorable à un "dialogue direct et sans condition" avec les Etats-Unis, et annoncé la reprise "dans deux jours" des discussions interpalestiniennes au Caire.

"Nous saluons le nouveau discours de Barack Obama à l'égard du Hamas, il s'agit d'un premier pas vers un dialogue direct et sans condition" entre Washington et le mouvement palestinien, a déclaré M. Mechaal lors d'un discours attendu à Damas, où il réside.

"Le Hamas ne se fait pas d'illusions face aux discours", a-t-il toutefois ajouté, tout en précisant: "nous aspirons à un changement sur le terrain qui mette fin à l'occupation" israélienne.

Dans un discours au Caire le 4 juin, M. Obama a pressé l'Etat hébreu de cesser la colonisation dans les territoires palestiniens et exprimé son engagement en faveur d'un Etat palestinien aux côtés d'Israël.

Le président américain, tout en reconnaissant que le Hamas jouissait du soutien d'une partie des Palestiniens, a affirmé que, pour "jouer un rôle dans la réalisation des aspirations palestiniennes", le mouvement devait "mettre fin à la violence, accepter les accords (israélo-palestiniens) passés et reconnaître le droit d'Israël à l'existence".

Le Hamas, qui avait remporté les législatives palestiniennes, a pris le pouvoir par la force dans la bande de Gaza en juin 2007, en en délogeant les forces fidèles au Fateh, le mouvement du président palestinien Mahmoud Abbas.

M. Mechaal a annoncé la décision de son mouvement "d'oeuvrer rapidement pour mettre un terme aux dissensions interpalestiniennes et réaliser la réconciliation nationale à travers le dialogue parrainé par l'Egypte".

"A cet effet, une délégation (du Hamas) se dirigera au Caire dans deux jours pour aplanir les obstacles", a dit M. Mechaal, estimant nécessaire de "réunifier les rangs palestiniens pour mieux faire face à l'occupation" israélienne.

Plusieurs sessions de dialogue sous les auspices de l'Egypte en vue de réconcilier les deux parties n'ont pas permis d'aplanir les divergences entre Fateh et Hamas.

Il y a deux semaines, les deux mouvements se sont mis d'accord pour mettre fin aux "arrestations politiques" en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, lors de réunions à Ramallah et Gaza.

M. Mechaal a énuméré les grandes lignes de la politique du Hamas.

"Nous refusons la position israélienne exprimée par (le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu (...) sur Jérusalem-Est, la colonisation, le droit au retour des Palestiniens et sur sa vision de l'Etat palestinien démilitarisé et dépourvu d'une souveraineté terrestre, aérienne et maritime", a souligné Mechaal.

Soumis à de fortes pressions internationales, M. Netanyahu a accepté le 14 juin le principe d'un Etat palestinien, tout en posant des conditions comme sa démilitarisation et la reconnaissance par la direction palestinienne d'Israël comme Etat du peuple juif.

Dans le même temps, M. Netanyahu s'est refusé à un gel de la colonisation juive, comme le réclame la communauté internationale.

"Nous refusons la nature juive de l'Etat israélien (...) car cela voudra dire l'annulation du droit au retour de six millions de réfugiés Palestiniens", a déclaré jeudi M. Mechaal.

"Aucun leader n'a le droit de transiger sur le droit au retour. Nous refusons l'implantation des Palestiniens à l'extérieur, notamment en Jordanie", a affirmé le leader du Hamas.

"Il n'y a pas d'alternative à la Palestine".

Le chef en exil du Hamas palestinien, Khaled Mechaal, s'est déclaré jeudi favorable à un "dialogue direct et sans condition" avec les Etats-Unis, et annoncé la reprise "dans deux jours" des discussions interpalestiniennes au Caire.
"Nous saluons le nouveau discours de Barack Obama à l'égard du Hamas, il s'agit d'un premier pas vers un dialogue direct et...