Le Fateh et le Hamas s'accordent à mettre fin aux "arrestations politiques"

Le Fatah et le Hamas se sont mis d'accord dimanche pour mettre fin aux "arrestations politiques" en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, ont annoncé des responsables des deux partis palestiniens rivaux.

Les deux factions sont parvenues à s'entendre durant des réunions conjointes tenues pour la première fois à Ramallah (Cisjordanie) et à Gaza.

Cet accord intervient à la veille du deuxième anniversaire de la prise de contrôle par le Hamas de la bande de Gaza, qui en a délogé le Fatah par la force en juin 2007.

"Le Fatah et le Hamas se sont entendus pour rejeter les arrestations politiques par principe car elles sont contre la loi palestinienne, et pour échanger les listes de prisonniers afin d'examiner leurs conditions de détention" en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, a déclaré Azzam al-Ahmad, qui dirigeait la délégation du Fatah à Ramallah.

Il s'exprimait lors d'une conférence de presse commune avec le Hamas.

De son côté, Omar Abdelrazzak, représentant du Hamas lors de cette réunion, a indiqué que les deux mouvements allaient s'en remettre à la Commission indépendante (palestinienne) pour les droits de l'homme, qui sera chargée d'établir qui a été arrêté pour des raisons politiques.

L'objectif est de préparer le climat avant la prochaine session du dialogue interpalestinien, dont l'ambition est de "lever tous les obstacles avant de parvenir à l'annonce d'un accord final" entre les deux parties, avait auparavant indiqué Ibrahim Abou Naja, représentant du Fatah à Gaza.

"Nous espérons en finir avec la division le plus tôt possible car nous voulons la fin de l'occupation israélienne, et la division palestinienne est l'arme la plus forte dans les mains du Premier ministre (israélien Benjamin) Netanyahu", a assuré Azzam al-Ahmad.

Il a toutefois affirmé que les forces de sécurité palestiniennes en Cisjordanie étaient politiquement neutres et que la question des détenus serait tranchée en coordination avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas qui dirige aussi le Fatah.

L'Egypte, qui a accueilli plusieurs sessions de dialogue entre les factions rivales, a proposé la date du 7 juillet pour la signature d'un accord pour ce dialogue, mais cette échéance semble compromise par la récente montée de tension entre le Hamas et le Fatah.

Quatre policiers de l'Autorité palestinienne et quatre activistes du Hamas ainsi qu'un civil ont été tués depuis le 31 mai dans deux accrochages séparés à Qalqilya, dans le nord de la Cisjordanie.

Les deux partis s'accusent aussi de campagnes d'arrestations de leurs militants respectifs.