Proche-Orient : l'émissaire américain ira à Oslo avant d'entamer sa tournée

L'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell entamera sa tournée annoncée la semaine prochaine dans la région en faisant un détour par Oslo, a annoncé vendredi un porte-parole du département d'Etat, sans confirmer une étape syrienne largement attendue.

Ancien sénateur américain, considéré comme l'un des artisans de la paix en Irlande du Nord, M. Mitchell quittera Washington dimanche, a indiqué P.J. Crowley, nouveau secrétaire d'Etat adjoint chargé de la communication, au cours d'un point de presse.

"Il commencera par une étape à Oslo, en Norvège, et se rendra ensuite dans la région pour des discussions avec les responsables israéliens, palestiniens, jordaniens et égyptiens", a-t-il ajouté.

La Norvège a annoncé la tenue lundi d'une réunion du comité ad hoc (AHLC) des bailleurs de fonds internationaux pour les Palestiniens, en présence notamment du Premier ministre palestinien Salam Fayyad.

Le porte-parole a anticipé les questions des journalistes pour affirmer qu'une visite à Damas de l'ancien sénateur américain, considéré comme l'un des artisans de la paix en Irlande du Nord, n'était pas confirmée.

"Vous allez probablement me demander: et la Syrie? C'est une possibilité, mais les arrangements ne sont pas encore terminés", a-t-il déclaré.

A la mi-mai, l'ambassadeur de Syrie à Washington, Imad Moustapha, avait révélé que M. Mitchell avait déposé une demande de visa pour la Syrie.

"Le sénateur Mitchell et son équipe nous ont fait parvenir leurs passeports aujourd'hui pour obtenir des visas pour la Syrie", avait déclaré M. Moustapha dans une interview à la télévision américaine en arabe Al-Hurra.

Le diplomate n'avait pas précisé à quelle date l'émissaire américain, dont ce serait la première visite en Syrie depuis qu'il a pris ses fonctions, comptait se rendre à Damas.

Interrogé sur la possibilité d'une étape de M. Mitchell à Beyrouth, M. Crowley ne l'a pas exclue, mais il a souligné la proximité des élections législatives libanaises, dans lesquelles Washington ne souhaite pas apparaître comme prenant parti.

"Les Libanais ont une élection importante dimanche", a-t-il déclaré. "Je n'exclurais pas une visite à Beyrouth, mais ce n'est pas au programme pour le moment".