Un journaliste irakien tué et deux employés de presse blessés en Irak

Un journaliste irakien a été tué et trois employés de chaînes de télévision irakiennes ont été blessés dimanche dans deux attentats à la bombe à Bagdad et à Mossoul, dans le nord de l'Irak, ont indiqué des sources des services de sécurité.

A Mossoul, la ville la plus dangereuse d'Irak, à 370 km au nord de Bagdad, un journaliste sportif a été tué dans un attentat à la voiture piégée, selon un responsable de la police locale.

Alaa Abdel Wahab, correspondant de la chaîne Al-Baghdadia et journaliste de presse écrite de renom, "a été tué et le Dr Sultan Jurjis, universitaire et présentateur sur une télévision rivale, blessé quand la bombe placée sous la voiture du premier a explosé", a indiqué un responsable de la police locale.

L'attentat est survenu dans le quartier d'Al-Chourta, dans le nord de Mossoul.

Dans la soirée, un second attentat a visé deux employés d'une chaîne de télévision irakienne à Bagdad.

"A 20H20 (17H30 GMT, ndlr), une bombe magnétique a explosé sous la voiture d'une équipe de la télévision Iraqiya qui réalisait un reportage dans le quartier d'Azamiyah", dans l'ouest de Bagdad, a déclaré un responsable du ministère de la Défense, précisant que deux employés avaient été blessés.

Selon une source au ministère de l'Intérieur, un caméramen et un technicien ont été blessés, ainsi qu'un civil. La bombe était une mine artisanale, selon cette source.

La chaîne Iraqiya a confirmé cet attentat et précisé qu'un des blessés était dans un état "sérieux".

Azamiyah, un quartier sunnite de l'ouest de Bagdad, a longtemps été contrôlé par des groupes insurgés et par Al-Qaïda. Aujourd'hui, des milices d'anciens insurgés reconvertis dans la lutte contre Al-Qaïda en assurent le contrôle et les attentats y sont moins fréquents.

Selon les derniers chiffres fournis à l'AFP par l'Observatoire irakien de la liberté de la presse, au moins 246 employés de médias, dont 22 étrangers, ont été tués depuis l'invasion américaine de l'Irak en mars 2003.

Le 13 septembre, quatre membres d'une équipe de télévision irakienne avaient été enlevés et exécutés à Mossoul. Leurs corps avaient été retrouvés criblés de balles après avoir disparu en plein tournage d'une émission.

Selon les organisations de défense des droits de l'Homme et de liberté de la presse, l'Irak est un des pays les plus dangereux de la planète pour les journalistes, assassinés, à l'instar des médecins ou des universitaires, par des milices extrémistes chiites ou d'Al-Qaïda.