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Koweït : l'émir appelle à en finir avec les crises politiques

L'émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, a appelé dimanche, en inaugurant le nouveau Parlement, à la fin des crises politiques empêchant la relance économique de ce riche émirat pétrolier du Golfe.

"Nous devons dépasser cette phase (...) et construire la nation", a déclaré l'émir lors de l'inauguration du Parlement élu le 16 mai dans lequel quatre femmes sont entrées pour la première fois.

Il a estimé que la relance de l'économie ne pouvait se réaliser sans collaboration étroite entre l'exécutif et le législatif.

Le scrutin du 16 mai, le troisième des trois dernières années, a été organisé après la dissolution du Parlement à la suite d'une nouvelle crise entre des députés et le gouvernement. Ces dernières années, de nombreux projets ont été bloqués, entraînant une dégradation des services et des infrastructures.

Le Premier ministre, cheikh Nasser Mohammad al-Ahmad Al-Sabah, un neveu de l'émir, a affirmé la volonté de son cabinet de coopérer avec le Parlement.

Mais avant même que les élus et les membres du cabinet ne prêtent serment, quatorze députés ont quitté la séance pour protester contre le fait que le nouveau gouvernement n'ait pas présenté son programme.

Le vice-Premier ministre pour les Affaires économiques, cheikh Ahmad Fahad Al-Sabah, a ensuite indiqué aux journalistes que le gouvernement présenterait le mois prochain les grandes lignes d'un programme quinquennal.

Le cabinet va chercher à faire approuver plusieurs projets de lois économiques, dont l'un sur la privatisation en souffrance au Parlement depuis 1992.

Le riche homme d'affaires Jassem al-Khorafi a été élu à l'unanimité président du Parlement, poste qu'il occupe pour la cinquième fois sans interruption.

Par ailleurs, trois députés islamistes ont protesté contre la tenue vestimentaire de deux élues et une ministre, qui ne portaient pas le voile. Ils estimaient que leur tenue était contraire à la loi électorale qui stipule que les femmes doivent respecter la charia.

Le nouveau Parlement doit se prononcer la semaine prochaine sur un plan de relance économique de plusieurs milliards de dollars décidé par le gouvernement lors de la période de dissolution de l'ancienne assemblée.

Plusieurs députés ont menacé de voter contre le projet qui, selon eux, use de deniers publics pour financer de riches Koweïtiens.

Un groupe de parlementaires a soumis un projet de loi appelant l'Etat à racheter des prêts de plusieurs milliards de dollars contractés par des citoyens auprès des banques, et de les rééchelonner ensuite sans intérêt.

Le Parlement a également chargé une commission d'examiner la question des quelque 100.000 bidouns, des apatrides arabes, qui vivent dans l'émirat mais qui sont privés de leurs droits élémentaires comme l'éducation ou le travail.

Le Koweït détient 10% des réserves pétrolières mondiales et produit 2,2 millions de barils/jour. L'émirat a toutefois été affecté par la baisse des prix du brut et la crise financière internationale, qui a touché sévèrement des dizaines de firmes d'investissement.

L'émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, a appelé dimanche, en inaugurant le nouveau Parlement, à la fin des crises politiques empêchant la relance économique de ce riche émirat pétrolier du Golfe.
"Nous devons dépasser cette phase (...) et construire la nation", a déclaré l'émir lors de l'inauguration du...