L'AIEA se réunit pour chercher un successeur à ElBaradei

Les pays membres de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ont débuté mardi à Vienne une réunion destinée à auditionner les cinq candidats à la succession du directeur général sortant, l'Egyptien Mohamed ElBaradei.

La session informelle d'une journée, ouverte aux 146 Etats membres, doit entendre le Belge Jean-Pol Poncelet, le Japonais Yukiya Amano, le Slovène Ernest Petric, le Sud-Africain Abdul Samad Minty et l'Espagnol Luis Echavarri.

"Les cinq candidats auront la possibilité de s'adresser à tous les membres", a indiqué la présidente en exercice, Taous Feroukhi. "Cela aidera les Etats membres à évaluer objectivement les cinq candidats", a-t-elle ajouté.

La réunion ne donnera pas lieu à un vote. La date du scrutin, qui ne sera ouvert qu'aux 35 Etats membres du Conseil des gouverneurs, l'exécutif de l'agence, n'a pas encore été arrêtée, mais celui-ci devrait probablement avoir lieu "fin juin ou début juillet", a précisé la diplomate algérienne.

Auparavant, un vote "à blanc" devrait avoir lieu lors d'une nouvelle réunion le 9 juin afin d'évaluer les rapports de forces, a indiqué la présidente.

Ambassadeurs de leurs pays auprès de l'agence, MM. Minty, 69 ans, et Amano, 61 ans, avaient déjà brigué le poste, mais n'avaient pu être départagés fin mars par le Conseil des gouverneurs, faute de majorité qualifiée.

L'élection se déroule sur fond de clivage entre Occidentaux et Non-alignés sur les dossiers nucléaires iranien et syrien notamment.

Alors que M. Minty apparaît comme le seul candidat des pays en voie de développement, les Européens présentent trois candidats.

M. Poncelet, 58 ans, ancien vice-premier ministre belge, est directeur du développement durable au sein du groupe nucléaire français Areva. M. Petric, 72 ans, est ancien ambassadeur auprès de l'agence et M. Echavarri, 60 ans, est directeur de l'Agence de l'énergie nucléaire de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

M. ElBaradei, 66 ans, quittera ses fonctions fin novembre. Il a renoncé à briguer un quatrième mandat après avoir passé douze années à la tête de l'agence onusienne, avec laquelle il a obtenu le Prix Nobel de la Paix en 2005.