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L'armée américaine pas "sûre" d'avoir arrêté le chef d'el-Qaïda en Irak

L'armée américaine a indiqué dimanche qu'elle n'était pas "certaine" qu'un Irakien arrêté fin avril à Bagdad était le chef d'Al-Qaïda en Irak et qu'elle continuait à tenter de déterminer le "rôle complet" joué par cet homme.

"Nous n'avons rien qui puisse contredire les renseignements que les Irakiens ont pour l'instant", a déclaré le porte-parole de l'armée américaine en Irak, le général David Perkins.

"Nous ne sommes pas certains du rôle complet joué par cet homme", a ajouté le général Perkins.

"Une partie de ce qu'on fait vise à essayer de déterminer qui il était. Il ne s'agit pas de ce qu'il dit, lui (pour se présenter, ndlr), mais plus de ce qu'il faisait et planifiait", a souligné le porte-parole militaire, précisant que les services de renseignements militaires américains travaillaient "très étroitement" avec les forces irakiennes de sécurité.

"Nous assemblons toutes les pièces comme dans un puzzle", a-t-il expliqué.

Les autorités irakiennes avaient annoncé le 23 avril la capture d'Abou Omar al-Baghdadi, présenté comme le "chef diabolique" d'Al-Qaïda en Irak, responsable de dizaines d'attentats suicide dans le pays. Dans le passé, elles avaient déjà annoncé à deux reprises sa mort ou son arrestation avant de se dédire.

Le 18 mai, une vidéo de l'interrogatoire d'un homme présenté comme Abou Omar al-Baghdadi avait été montrée aux journalistes.

"Je me fais appeler Abou Omar al-Baghdadi al-Husseini, avec Abou Omar pour les sunnites, al-Baghdadi pour l'Irak et le centre de l'Irak (mixte, ndlr), et al-Husseini pour inclure tout le monde (notamment les chiites, ndlr)", déclarait l'homme d'une voix calme dans cette vidéo de quelques minutes.

Le Pentagone a toujours refusé de confirmer formellement l'arrestation de Baghdadi, un homme dont l'existence n'est pas complètement assurée. L'armée américaine le présente généralement comme un leader "fictif" à la tête d'une simple "organisation virtuelle" n'ayant d'existence que sur internet et créée à des fins de propagande pour masquer la prééminence des jihadistes étrangers.

Après l'annonce des autorités, un homme se présentant comme Abou Omar al-Baghdadi avait nié avoir été arrêté par les autorités irakiennes, dans un enregistrement sonore diffusé le 12 mai par le centre américain de surveillance de sites islamistes (SITE).

Peu de temps auparavant, un communiqué de l'Etat islamique d'Irak avait aussi démenti la capture de son leader.

Interrogé sur les attentats qui ont fait plus de 60 morts la semaine dernière à Bagdad, le porte-parole a estimé qu'ils portaient la "signature d'Al-Qaïda" et que les cibles choisies - des quartiers chiites - devaient également faire penser qu"il s'agissait d'attentats perpétrés par le réseau extrémiste.

"Al-Qaïda cherche le chaos et la violence. Quand ils font ce genre d'attentats, ils cherchent à susciter des attentats (des groupes armées chiites, ndlr) en retour, à recréer des violences confessionnelles", a estimé le général Perkins.

L'armée américaine a indiqué dimanche qu'elle n'était pas "certaine" qu'un Irakien arrêté fin avril à Bagdad était le chef d'Al-Qaïda en Irak et qu'elle continuait à tenter de déterminer le "rôle complet" joué par cet homme.
"Nous n'avons rien qui puisse contredire les renseignements que les Irakiens ont pour...