« Pourquoi personne n'a réagi aux propos du président iranien qui s'est dit favorable à la solution des deux États (israélien et palestinien) ? », s'est-il interrogé dans le cadre de sa déclaration hebdomadaire à l'organe du PSP, al-Anba'. « Pourquoi personne ne s'est penché sur la libération en Iran de la journaliste américano-iranienne, Roxana Sabri, dans le contexte actuel ? », a-t-il poursuivi. « Pourquoi personne n'a remarqué que la situation en Irak s'est de nouveau détériorée du fait de l'absence d'une entente arabo-irano-turque ? Qu'en est-il du Yémen où el-Qaëda se serait installée, menaçant la stabilité de ce pays et de l'ensemble du Golfe ainsi que la sécurité du Golfe ? Pourquoi certains ne remarquent-ils pas que l'accélération des évènements en Afghanistan et au Pakistan pourrait embraser cette région et que face à cette crise en gestation, le dossier libanais pourrait devenir secondaire ? Il est étrange que le 61e anniversaire de la Nakba soit absent du discours politique libanais tout comme le siège de Gaza et l'attaque dévastatrice d'Israël contre cette région. »
Walid Joumblatt a également appelé toutes les parties libanaises à « interpréter correctement les changements qui ont lieu autour de nous pour s'éloigner des discours qui exacerbent les tensions et cesser de formuler des accusations de traîtrise ». « Pourquoi personne ne parle des problèmes sociaux et économiques qui ne peuvent pas être résolus par une baguette magique que personne ne possède d'ailleurs ? », s'est-il interrogé. Le chef du PSP a par ailleurs salué les critiques formulées par le pape Benoît XVI à l'égard du mur de séparation édifié par Israël. Il s'est dit en outre étonné que « la Syrie refuse de remettre au Liban un individu suspecté d'attaques contre l'armée ». « Est-ce que ceci reflète une volonté syrienne de traiter avec le Liban comme pays indépendant ? L'armée qui démantèle des réseaux d'espionnage ne mérite-t-elle pas d'arrêter ceux qui l'ont agressée ? », a-t-il enfin lancé.