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Sport - Football - Coupe de France

Une finale aux accents bretons

La Bretagne va gagner la Coupe de France ce soir, en faisant résonner le « Bro gozh » et flotter le « Gwenn ha du » dans le Stade de France, avant de soulever le trophée par l'intermédiaire de Rennes ou Guingamp.
Consciente que la renommée des deux équipes ne suffirait pas à passionner la France, la Fédération française de football a placé la finale de sa coupe sous le signe de la région, faisant précéder la Marseillaise de l'hymne breton et convoquant des bagads (formation musicale bretonne) pour animer le parvis du stade avant la rencontre.
La finale de la plus vieille des deux coupes opposera la préfecture de Bretagne à la plus petite ville abritant un club professionnel (7 693 habitants en 2006). Elle constitue le dernier objectif de la saison des deux clubs.
Rennes est septième de Ligue 1 après une deuxième partie de saison en demi-teinte et une victoire samedi le qualifierait pour l'Europa League (actuelle Coupe de l'UEFA) plus sûrement que le championnat (quatre points de retard sur Toulouse, 5e).
Guingamp, dernier de Ligue 2 pendant deux mois, est remonté à la 12e place (avant la 35e journée), assurant quasiment son maintien (six points d'avance sur Brest, 18e).
L'En Avant a éliminé deux clubs de L1 sur la route de la finale, Le Mans à domicile en huitièmes (1-0) et surtout Toulouse, au Stadium, en demies (2-1).
Rennes n'a pas encaissé un but depuis le début de son parcours, éliminant successivement Sochaux, Saint-Étienne, Lorient, Rodez et Grenoble.

Deux clubs en manque de trophées
Si les deux équipes restent fidèles à leur jeu développé en championnat, le Stade de France devrait voir peu de buts. Rennes possède la troisième défense de Ligue 1, Guingamp la meilleure de Ligue 2.
Guy Lacombe et Victor Zvunka, entraîneurs respectivement de Rennes et Guingamp, manquent d'un buteur. Aucun joueur aligné au Stade de France samedi n'a marqué plus de huit buts en championnat.
Jimmy Briand, l'attaquant international français de Rennes, est absent depuis la fin mars en raison d'une blessure au genou.
Lacombe, ancien entraîneur de Guingamp (1999-2002), est aussi privé de son défenseur Kader Mangane, suspendu jusqu'à la fin de la saison pour avoir gravement blessé le Valenciennois Jonathan Lacourt.
Zvunka, qui a perdu la finale de la Coupe de France 2004 avec Châteauroux contre le Paris-Saint-Germain, a tous ses joueurs à disposition et notamment son attaquant brésilien Eduardo, en fin de contrat et convoité par des clubs de L1 après une bonne saison.
Quatre Guingampais ont déjà gagné une Coupe au Stade de France : Christian Bassila (Coupe de la Ligue avec Strasbourg, 2005), Yves Deroff (Coupe de France avec Nantes, 1999 et 2000, et de la Ligue avec Strasbourg, 2005), Wilson Oruma (Coupe de la Ligue avec Sochaux, 2004) et Lionel Mathis (Coupe de France avec Auxerre, 2003 et 2005).
C'est le cas pour deux Rennais seulement, les vétérans de l'équipe : Jérôme Leroy (Coupe de France avec Sochaux, 2007, Coupes de France et de la Ligue avec Paris, 1998) et Mickaël Pagis (Coupe de la Ligue avec Strasbourg, 2005 et Coupe de la Ligue avec Sochaux, 2004).
Les deux formations en rouge et noir (Guingamp évoluera en blanc et noir samedi) sont en manque de succès sportif depuis de nombreuses années. Le club des Côtes-d'Armor a pour seul trophée une Coupe Intertoto (1996) et a disparu de l'élite du football français depuis sa relégation en 2003.
L'équipe première du Stade rennais n'a plus rien gagné depuis deux Coupes de France en 1965 et 1971.
Les investissements massifs de l'homme d'affaires François Pinault depuis 1998 n'ont pas permis au club de découvrir la Ligue des champions, ni de briller en Coupe de l'UEFA où le club a connu des déconvenues régulières.
Consciente que la renommée des deux équipes ne suffirait pas à passionner la France, la Fédération française de football a placé la finale de sa coupe sous le signe de la région, faisant précéder la Marseillaise de l'hymne breton et convoquant des bagads (formation musicale bretonne) pour animer le parvis du stade...

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