Village divisé de Ghajar : entretiens d'un haut responsable de l'ONU en Israël

Un haut responsable de l'ONU a discuté jeudi avec le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Dany Ayalon d'un retrait d'Israël d'une partie du village divisé de Ghajar, à la frontière libanaise, a-t-on appris de source officielle.

Alain Le Roy, secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, a fait état "de plusieurs propositions à l'étude (à propos de Ghajar)" et attend "une décision du gouvernement israélien", selon un communiqué du ministère.

Il a exprimé l'espoir que ces propositions "apporteront la sécurité aux habitants du village" et la "stabilité à la région".

M. Ayalon s'est borné à indiquer que la "question de Ghajar était à l'étude et faisait partie d'un ensemble de sujets sur lesquels le nouveau gouvernement israélien se penche pour arrêter sa position"

Il a aussi réclamé "davantage d'action pour empêcher le réarmement du Hezbollah" libanais, soulignant l'importance de la "mise en oeuvre de la résolution 1701" du Conseil de sécurité de l'ONU du 11 août 2006.

Ce texte demande au gouvernement israélien "de retirer toutes ses forces du Liban-Sud" et réclame aussi le "désarmement de tous les groupes armés au Liban".

Selon des médias israéliens, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est favorable à un retrait de l'armée de la partie nord de Ghajar, en réponse aux demandes des Etats-Unis qui souhaitent renforcer le gouvernement libanais de Fouad Siniora avant les législatives prévues en juin.

La partie nord du village, située en territoire libanais, avait été occupée par Israël après la guerre avec le Hezbollah en 2006, l'armée israélienne y ayant érigé une clôture de sécurité afin d'empêcher l'infiltration de combattants du mouvement chiite libanais et y maintenant une présence permanente.

Ghajar a été annexé par Israël en 1981 dans le cadre de l'annexion du plateau syrien du Golan, conquis en juin 1967. Mais après le retrait militaire israélien du sud du Liban en 2000, le tracé de la Ligne bleue, la frontière dessinée par l'ONU entre le Liban et Israël, avait placé un tiers du village au Liban et les deux autres tiers dans la zone annexée par l'Etat hébreu.