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Moyen Orient et Monde

En bref

Pakistan
Swat : les talibans défient le couvre-feu

Des talibans armés patrouillaient hier dans les villes de la vallée de Swat, dans le nord-ouest du Pakistan, défiant le couvre-feu de l'armée qui a déclenché il y a huit jours une offensive pour leur reprendre des districts voisins, ont raconté des habitants. Cette contre-attaque des militaires aux portes de Swat et le retour des talibans dans les rues de ce district laissent penser que l'accord de paix signé mi-février avec le gouvernement aura bientôt fait long feu. Après avoir fait régner pendant presque deux ans la terreur dans cette vallée de Swat autrefois le site le plus touristique du Pakistan, les talibans avaient négocié avec le gouvernement, mi-février, un accord de cessez-le-feu en échange de l'instauration de tribunaux islamiques à Swat et dans six districts voisins. Mais ces combattants islamistes ont, depuis, refusé de déposer les armes et profité de ce cessez-le-feu pour progresser au-delà de Swat, jusqu'à une centaine de kilomètres d'Islamabad.

L'arsenal nucléaire pakistanais « en sécurité », selon le chef d'état-major US
L'arsenal nucléaire au Pakistan est « en sécurité » et ne tombera pas entre les mains des extrémistes, a estimé hier le chef d'état-major interarmées américain, l'amiral Michael Mullen, qui s'est toutefois dit « gravement inquiet » de l'avancée des talibans dans la région. « Je demeure confiant dans le fait que l'arsenal nucléaire du Pakistan est en sécurité », a-t-il assuré, en soulignant que les États-Unis avaient « lourdement investi » ces dernières années pour aider Islamabad à sécuriser son armement. Toutefois, « il y a une limite à ce que je sais », a-t-il admis. Interrogé sur le risque que cet armement nucléaire tombe entre les mains des talibans, qui cherchent actuellement à étendre leur contrôle au Pakistan, il a rétorqué : « Je ne pense pas que cela va arriver (...), mais c'est une inquiétude stratégique que nous partageons tous. »

Sénégal
L'homosexualité bannie même des cimetières

Des habitants de la ville sénégalaise de Thiès (Ouest) ont exhumé durant le week-end le corps d'un homme présenté comme homosexuel, qu'ils ne voulaient pas voir enterré dans un cimetière musulman. Selon une source policière, un homme né en 1975 à Dakar est « décédé samedi de mort naturelle dans un hôpital. Mais après son inhumation le même jour dans un cimetière musulman, quatre personnes l'ont déterré. Le défunt était qualifié d'homosexuel ». « Nous sommes intervenus (dans le cimetière) et les gens se sont dispersés. Les parents (du défunt) ont alors remis le corps dans la tombe », a ajouté la même source policière. Mais durant la nuit, « un groupe (de personnes) a une nouvelle fois déterré le corps et l'a traîné jusque devant le domicile des parents. Le père a pris le corps pour l'enterrer ailleurs », dans un lieu qui n'a pas été précisé.

Laos
Une jeune Britannique enceinte risque la peine de mort

Une Britannique enceinte âgée de 20 ans, jugée pour possession d'héroïne, risque la peine de mort au Laos dans un procès attendu cette semaine et pour lequel Londres a pressé lundi Vientiane de lui accorder une défense correcte. Un porte-parole de l'ambassade britannique en Thaïlande, qui s'occupe du Laos, a indiqué que son vice-consul était arrivé ce week-end sur place pour s'assurer que Samantha Orobator serait « bien représentée ». Le secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères, Bill Rammell, a de son côté affirmé qu'il évoquerait l'affaire lors d'une rencontre avec le vice-Premier ministre laotien jeudi à Londres. Mais les militants des droits de l'homme craignent qu'il ne soit alors déjà trop tard. Le directeur de l'association de défense des prisonniers Reprieve, Clive Stafford Smith, a qualifié le processus de « farce ».

 

France
Des prisons bloquées
par un mouvement
des gardiens

Un mouvement social paralysait lundi des prisons françaises, où transferts et extractions sont bloqués par les gardiens, qui réclament plus de moyens et des actes contre la surpopulation carcérale. La branche pénitentiaire de la CGT a fait état d'une forte participation d'environ 4 000 surveillants, avec 120 établissements diversement touchés. Dans plusieurs régions, les forces de l'ordre sont intervenues pour libérer les accès d'établissements bloqués par des surveillants. Les gardiens, qui n'ont pas le droit de faire grève, menacent de prolonger leurs actions au moins jusqu'à jeudi et même de les durcir si le gouvernement reste sourd à leurs revendications.

Indonésie
Le chef de l'anticorruption soupçonné de meurtre

Le chef de l'agence indonésienne d'éradication de la corruption (KPK) est soupçonné du meurtre d'un homme d'affaires, a annoncé hier la police indonésienne. Antasari Azhar était initialement entendu comme témoin par la police lundi à Djakarta. « À l'issue de cet interrogatoire, sur la foi d'éléments sérieux, il va être interrogé comme suspect », a annoncé le chef de la police de Djakarta, Wahyono. Azhar, qui est âgé de 56 ans, est au nombre des suspects dans le meurtre de Nasrudin Zulkarnaen, directeur d'un laboratoire pharmaceutique public. Témoin dans une affaire de corruption instruite par la KPK, il a été abattu en mars.

Népal
Le Premier ministre maoïste démissionne

Le Premier ministre népalais, l'ex-rebelle maoïste Prachanda, a démissionné hier avec fracas, invoquant la décision « inconstitutionnelle » du chef de l'État de maintenir dans ses fonctions le chef de l'armée, limogé la veille par le gouvernement pour insubordination. Il s'agit de la première véritable crise politique depuis l'arrivée au pouvoir, il y a moins d'un an, de l'ex-guérilla maoïste qui avait, de 2006 à 2008, mis fin à dix ans de guerre civile, signé la paix, remporté des élections démocratiques, aboli la monarchie et proclamé la République. « J'ai démissionné de mes fonctions de Premier ministre aujourd'hui (lundi) pour protéger la démocratie et la paix », a déclaré dans une adresse à la nation l'ancien chef maoïste Pushpa Kamal Dahal, alias Prachanda (« Le Redoutable »), qui conduit depuis août 2008 un gouvernement de coalition. L'intervention du président « est une attaque contre cette jeune démocratie et contre le processus de paix », a-t-il estimé. Le président de la République, Ram Baran Yadav, un centriste membre d'un parti de l'opposition, a ordonné lundi au chef des armées, le général Rookmangud Katawal, de rester à son poste contre l'avis du gouvernement qui l'avait limogé la veille pour avoir désobéi à ses consignes.

Afghanistan
Karzaï dépose sa candidature, appuyé par un ex-rival

Le président afghan Hamid Karzaï a déposé hier sa candidature à l'élection présidentielle d'août, fort de l'appui de deux anciens chefs de guerre, dont son ex-rival Mohammad Qasim Fahim, une figure clé de l'opposition, candidats à la vice-présidence. M. Karzaï a déposé dans la matinée sa candidature pour un nouveau mandat auprès de la Commission électorale indépendante, avec à ses côtés Mohammad Qasim Fahim et Karim Khalili comme candidats aux deux postes de vice-président. « Notre but est de servir le peuple afghan », a déclaré Hamid Karzaï. L'élection présidentielle se tiendra le 20 août.
Tandis que le président Hamid Karzaï est parti pour Washington où il doit participer à un sommet sur la lutte contre l'extrémisme, au moins 29 personnes ont été tuées hier dans une série d'attentats dans l'est et le sud de l'Afghanistan.

PakistanSwat : les talibans défient le couvre-feuDes talibans armés patrouillaient hier dans les villes de la vallée de Swat, dans le nord-ouest du Pakistan, défiant le couvre-feu de l'armée qui a déclenché il y a huit jours une offensive pour leur reprendre des districts voisins, ont raconté des habitants. Cette...

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