Liban : la France "soutient et respecte" le TSL (ministère des AE)

La France "soutient le travail" et "respecte l'indépendance" du tribunal spécial sur le Liban qui a ordonné mercredi la libération des quatre généraux détenus dans l'enquête sur l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri, a déclaré jeudi le ministère des Affaires étrangères.

"Comme vous le savez, la position de la France vis à vis du Tribunal spécial pour le Liban est constante: la France soutient son travail et respecte son indépendance", a déclaré le porte-parole du ministère, Eric Chevallier.

"La décision de demander la libération des quatre généraux est une décision souveraine du Tribunal spécial pour le Liban, prise conformément aux statuts et aux règles de procédure du tribunal et au droit international. Il ne nous appartient pas par conséquent de la commenter", a-t-il ajouté.

Les quatre généraux, détenus depuis 44 mois à Beyrouth et considérés comme pro-syriens, ont été libérés mercredi. Leur sort dépendait du TSL depuis que la justice libanaise avait décidé début avril de se dessaisir en sa faveur du dossier de l'assassinat de Rafic Hariri.

Le TSL s'est prononcé sur une requête déposée lundi par le procureur Daniel Bellemare, qui demandait "la mise en liberté avec effet immédiat" des généraux en raison de l'absence d'"éléments de preuve suffisants".

Rafic Hariri a été tué avec 22 autres personnes dans un attentat à la camionnette piégée à Beyrouth le 14 février 2005.

Son fils, Saad Hariri, l'un des piliers de la majorité parlementaire anti-syrienne, a indiqué "accepter et respecter" la décision du TSL et ne pas vouloir "la vengeance".

Créé en 2007 par une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, le TSL est chargé de juger les auteurs présumés d'attaques terroristes au Liban, dont l'assassinat de Rafic Hariri.