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Attentats de Bagdad : le Parlement va entendre les responsables de la sécurité

Les responsables des forces de sécurité irakiennes à Bagdad seront entendus par les députés après les attentats, attribués aux partisans de l'ex-président Saddam Hussein qui ont fait au moins 51 morts mercredi dans à Sadr City, a-t-on appris jeudi auprès du parlement.

Cette décision répond à une requête des élus du bloc sadriste, au lendemain de l'explosion quasi simultanée de trois voitures piégées sur autant de marchés de Sadr City, bastion au nord-est de Bagdad du chef radical chiite Moqtada Sadr.

"Le Parlement irakien a voté à la majorité la demande faite par le bloc sadriste de convoquer les responsables de la Chambre des opérations de Bagdad après les événements d'hier à Sadr City", a annoncé un responsable du Parlement, en référence à la cellule chargée de la sécurité de la capitale, composée de policiers et de militaires.

"Le Parlement demande en outre de convoquer les responsables de l'armée irakienne chargés de la sécurité de Sadr City", a-t-il ajouté, sans donner de date pour cette audition.

Peu après les attentats, attribués par l'armée aux partisans de l'ancien président Saddam Hussein, des dizaines d'habitants de Sadr City étaient descendus dans les rues de ce quartier déshérité pour manifester leur colère, accusant les forces de sécurité irakiennes de mal protéger la population et de travailler avec l'armée américaine.

L'armée avait tiré en l'air pour disperser la foule.

Ces trois attentats ont fait au moins 51 morts et des dizaines de blessés selon un nouveau bilan de sources hospitalières. Sept personnes ont par ailleurs péri dans quatre autres attaque dans des quartiers chiites ou mixtes de Bagdad.

"Cette série d'attentats devait être commise le 28 avril, jour anniversaire de la naissance de Saddam Hussein", a déclaré à l'AFP le général Qassem Atta, porte-parole des forces de sécurité à Bagdad.

"Mais du fait des mesures de sécurité prises ce jour-là, ils n'ont pas pu les perpétrer", a-t-il dit, précisant que ces attentats visaient vraisemblablement à exacerber les "violences confessionnelles" entre chiites et sunnites.

Selon le général Atta, les forces de sécurité sont parvenues à neutraliser six voitures qui devaient également exploser mercredi.

Ces attentats rappellent les attaques coordonnées perpétrées dans des zones chiites en 2006, au plus fort des violences confessionnelles et auxquelles répondaient les miliciens chiites par l'enlèvement et le meurtre de sunnites.

"Ces attentats visent à provoquer des violences confessionnelles, mais les Irakiens ont montré qu'ils rejetaient cette philosophie de l'échec", a déclaré l'armée américaine dans un communiqué.

Le parti chiite Dawa du Premier ministre Nouri al-Maliki a imputé de son côté les attaques aux partisans de Saddam Hussein et aux activistes d'Al-Qaïda.

Ces attentats sont "une réaction à l'arrestation de l'émir du terrorisme en Irak, Abou Omar al-Baghdadi", a estimé le Dawa dans un communiqué, en référence au chef présumé d'Al-Qaïda en Irak arrêté jeudi dernier à Bagdad.

Plus importante formation sunnite au Parlement, le Parti islamique a condamné dans un communiqué les attentats comme "une opération criminelle visant à semer la terreur et les violences confessionnelles".

La sécurité s'est globalement améliorée en 2008, mais Bagdad et les provinces de Diyala et Ninive sont le théâtre d'un net regain de violences. Avril a été le mois le plus meurtrier en Irak depuis début 2009 (plus de 300 morts, 700 blessés).

Les responsables des forces de sécurité irakiennes à Bagdad seront entendus par les députés après les attentats, attribués aux partisans de l'ex-président Saddam Hussein qui ont fait au moins 51 morts mercredi dans à Sadr City, a-t-on appris jeudi auprès du parlement.
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