Liban : le Hezbollah salue la décision du TSL sur la libération des généraux

Le Hezbollah a salué mercredi la décision du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) de libérer les quatre généraux détenus dans l'enquête sur l'assassinat de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri.

"Le Hezbollah salue la libération des quatre généraux et félicite leurs familles, après une longue détention arbitraire dans des cellules de prison sans preuves", selon un communiqué du mouvement islamiste.

Le Hezbollah a accusé ses adversaires politiques de la majorité parlementaire soutenue par l'Occident et dirigée par le fils de Hariri, Saad, de "bafouer toutes les lois et procédures établies" et de politiser la justice au Liban.

"La priorité devrait être à présent de les tenir pour responsables et de les juger pour des années de fraude et d'atermoiements", ajoute la puissante formation soutenue par la Syrie et l'Iran.

La mort de Rafic Hariri avait provoqué une grave crise au Liban qui avait fini par conduire au retrait des troupes syriennes après 29 ans de présence.

Les quatre généraux sont l'ex-chef de la garde présidentielle Moustafa Hamdane, 53 ans, l'ex-directeur général de la Sûreté générale Jamil Sayyed, 58 ans et l'ex-chef des Forces de sécurité intérieure Ali Hajj, 52 ans, et de l'ancien chef des renseignements de l'armée Raymond Azar, 56 ans.

Des tirs de joie ont résonné dans la place forte du Hezbollah dans les quartiers sud de Beyrouth après l'annonce du TSL.

"Nous avions espéré que les Libanais auraient le courage et la conscience d'appliquer la loi plutôt que des calculs politiques", a dit le député du Hezbollah Hassan Fadlallah devant les journalistes, au domicile de M. Sayyed.

"Ce jour doit être un jour de joie et de célébrations pour tous les Libanais", a-t-il affirmé.

Les quatre généraux sont détenus dans l'enquête sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, tué avec 22 autres personnes dans un attentat à la camionnette piégée à Beyrouth le 14 février 2005.

Bien qu'ils se trouvent physiquement au Liban, ils dépendaient du TSL, qui a ouvert ses portes le 1er mars près de La Haye, depuis que la justice libanaise a décidé de se dessaisir du dossier en sa faveur début avril.