USA : 25 sénateurs de tous bords déposent une loi pour sanctionner l'Iran

Une coalition de 25 sénateurs américains a déposé mardi un projet de loi visant à donner au président américain Barack Obama davantage d'autorité pour sanctionner les compagnies exportant de l'essence vers Téhéran, afin de peser sur les ambitions nucléaires de l'Iran.

"Cela nous permettra de mettre le doigt là où ça fait mal", a déclaré mardi l'un des promoteurs du texte, le démocrate Charles Schumer.

"Nous tentons de renforcer les moyens du président dans son effort en direction de l'Iran", a dit le sénateur Evan Bayh, principal coordinateur de cette coalition.

"Nous sommes confrontés à une menace sérieuse envers les intérêts de sécurité nationale des Etats-Unis et ceux du reste du monde. Si cela continue, cette menace va se concrétiser. Cette initiative (le projet de loi, ndlr) est notre meilleure opportunité de faire quelque chose", a-t-il ajouté.

Ce projet de loi annoncé lundi vise à donner au président les moyens de "sanctionner les exportateurs fournissant l'Iran", y compris en leur interdisant de faire affaire aux Etats-Unis, ont indiqué dans un communiqué les sénateurs Evan Bayh (démocrate), Joe Lieberman (Indépendant) et Jon Kyl (républicain).

Vingt-cinq sénateurs, soit un quart du Sénat, soutiennent actuellement le projet de loi, a noté mardi M. Bayh.

L'Iran, grand producteur de pétrole, doit importer 40% de son essence de l'étranger.

Un projet de loi similaire a été introduit à la Chambre des représentants la semaine dernière.

Les importations iraniennes d'essence proviennent essentiellement de cinq sociétés européennes et une indienne. Il s'agit des sociétés suisses Vitol et Glencore, de la compagnie helvético-danoise Trafigura, du groupe français Total et du groupe britannique BP, ainsi que du groupe indien Reliance, tandis que le groupe Lloyds of London assure la grande majorité des navires transportant l'essence jusqu'à l'Iran.