Le chef de la diplomatie iranienne a rejeté jeudi les menaces de sanctions "très sévères" à l'encontre de son pays brandies par la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton en cas d'échec du dialogue sur le nucléaire, affirmant que les intentions de Téhéran étaient pacifiques.
"Nous conseillons à Mme Clinton d'étudier minutieusement le dossier nucléaire de l'Iran et ses activités nucléaires pacifiques", a déclaré à ce propos Manouchehr Mottaki au cours d'une conférence de presse à Bruxelles, où il était venu participer à une conférence sur la Somalie.
Il a rappelé que son pays avait répondu favorablement cette semaine à une demande des grandes puissances de reprise du dialogue sur son programme nucléaire controversé. L'Iran a réaffirmé dans le même temps son intention de poursuivre ses activités dans ce domaine.
Et le ministre a salué les récentes propositions concernant la lutte contre la prolifération nucléaire formulées par le président américain Barack Obama, en vue de parvenir à un monde sans arme atomique.
"Nous sommes en train d'étudier les prises de position de M. Obama et nous croyons que les déclarations de M. Obama, si elles sont traduites en acte et en pratique, pourraient être positives", a-t-il dit.
La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, avait averti mardi que les Etats-Unis préparaient des sanctions "très sévères" contre l'Iran, "qui pourraient être nécessaires si nos offres étaient rejetées ou si le processus tombait à l'eau ou échouait".
Le groupe des Six (Etats-Unis, Allemagne, Chine, France, Grande-Bretagne, Russie) a souhaité le 8 avril reprendre le dialogue --interrompu depuis septembre-- pour convaincre l'Iran de suspendre son programme nucléaire.
L'Iran poursuit son enrichissement d'uranium, malgré l'exigence de suspension contenue dans cinq résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, dont trois assorties de sanctions.
De nombreux pays craignent que l'Iran puisse détourner son programme atomique à des fins militaires, alors que Téhéran a démenti que telle soit son intention.
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