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Moyen Orient et Monde - Thaïlande

À Bangkok, les « chemises rouges » décrochent

Un tribunal lance un mandat d'arrêt contre Thaksin et douze de ses alliés.
La dissolution du rassemblement des « chemises rouges » (fidèles de Thaksin Shinawatra) autour du siège du gouvernement a mis fin à deux jours de violence et d'anarchie dans la capitale thaïlandaise, qui ont fait au moins deux morts et 123 blessés, selon les services de secours.
Un tribunal a lancé des mandats d'arrêt contre l'ex-Premier ministre thaïlandais en exil Thaksin Shinawatra et douze de ses alliés. Si le point de chute à l'étranger de l'ancien homme fort de la Thaïlande reste inconnu, il s'est tout de même adressé à plusieurs reprises par téléphone aux manifestants pendant les désordres, appelant notamment les militaires à basculer dans le camp des protestataires. Ces mandats ont été lancés pour rassemblement illégal, menace de violence et atteinte à la paix civile, ce qui est passible de cinq ans de prison, a indiqué la police. M. Thaksin - un homme d'affaires de 59 ans, renversé par des généraux royalistes en 2006 - est également accusé d'avoir incité des personnes à violer la loi et à provoquer des désordres, ce qui est passible de sept ans de prison, a précisé le mandat.
Trois de ses lieutenants ont déjà été inculpés hier, et ils redoutaient d'être mis au secret dans un camp militaire, a déclaré au téléphone à l'AFP l'un deux, Nattawut Saikur.
Plus de 2 000 manifestants, selon un porte-parole militaire, étaient restés massés dans la nuit près du siège du gouvernement, encerclés par des centaines de soldats armés et des blindés. Après en avoir discuté entre eux, les leaders des protestataires ont décidé de sonner la dispersion. Certains manifestants, démoralisés, ont ôté leurs chemises rouges par crainte de représailles de la part de riverains exaspérés. La police et l'armée ont promis l'impunité aux militants de base n'ayant pas pris part aux violences. La plupart des opposants ont regagné leurs foyers, principalement dans les régions pauvres du nord de la Thaïlande, à bord de dizaines d'autobus affrétés par les autorités.
Des rassemblements isolés d'opposants ont encore été signalés hier à Bangkok où l'état d'urgence, décrété dimanche, a été maintenu et où l'armée restait déployée. Dans une allocution télévisée, le Premier ministre Abhisit Vejjajiva, dont les « chemises rouges » réclament la démission, a promis d'œuvrer à « la réconciliation nationale fondée sur la justice ».
Contrairement à son attitude lors des manifestations d'opposants royalistes qui avaient précipité fin 2008 la chute d'un gouvernement pro-Thaksin, l'armée n'est pas restée passive face aux « chemises rouges ». À trois reprises depuis dimanche, M. Abhisit est apparu à la télévision, flanqué des principaux responsables militaires du royaume.
Les partisans de M. Thaksin manifestaient depuis le 26 mars près du complexe abritant les bureaux du Premier ministre. La crise s'est aggravée avec le fiasco du sommet asiatique de Pattaya, annulé après avoir été pris d'assaut par les « chemises rouges » samedi, puis l'arrestation dimanche d'un leader des opposants. Lundi à Bangkok, les manifestants ont dressé des barricades, incendié des autobus et lancé des cocktails Molotov et des pavés sur des militaires, qui ont riposté par de puissants tirs de sommation à l'arme automatique.
La dissolution du rassemblement des « chemises rouges » (fidèles de Thaksin Shinawatra) autour du siège du gouvernement a mis fin à deux jours de violence et d'anarchie dans la capitale thaïlandaise, qui ont fait au moins deux morts et 123 blessés, selon les services de secours.Un tribunal a lancé des mandats d'arrêt...

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