Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Catastrophe naturelle

L’Italie enterre les victimes du séisme des Abruzzes

Berlusconi offre ses villas pour héberger des sans-abri du tremblement de terre qui a fait environ 300 morts.
L'Italie a célébré hier les funérailles des victimes du séisme qui a fait près de 300 morts à L'Aquila, « capitale de la douleur » d'un pays en deuil où la terre a continué de trembler. Un message du pape, qui s'est joint « au deuil de ceux qui pleurent », a été lu avant la messe à laquelle ont assisté quelque 5 000 personnes aux côtés des plus hauts responsables de l'État italien, en particulier le chef du gouvernement Silvio Berlusconi, visiblement très ému. « Je me sens spirituellement proche de vous pour partager votre angoisse et implorer Dieu pour le repos éternel » des disparus, a dit Benoît XVI dans son message écouté par des proches des victimes en larmes ou se tenant la tête dans les mains.
Environ 200 cercueils étaient alignés dans la vaste cour de l'école militaire, l'un des rares édifices épargnés par le tremblement de terre qui a fait au moins 289 morts. « Cette journée est un chemin de croix pour chacun de nous », a confié la présidente de la province, Stefania Pezzopane, alors que les catholiques commémoraient hier la Passion et la mort du Christ sur la croix.
Face aux cercueils, sur lesquels avaient été déposés un petit bouquet d'orchidées des autorités et les couronnes de fleurs des familles, le numéro deux du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, en chasuble violette, a célébré la messe avant de bénir les corps. « C'est avec une immense pitié que nous entourons par notre pensée les nombreuses victimes arrachées trop tôt à leurs familles par une mort cruelle, ainsi que toutes les familles demeurées sans maison et privées des objets qui leurs sont les plus chers », a déclaré le cardinal Bertone. Un imam s'est adressé à la foule à l'issue de la cérémonie, évoquant « l'unité de tous au nom du Dieu unique », en hommage aux six victimes de religion musulmane de la catastrophe.
Tous les cercueils ont ensuite été déposés provisoirement au cimetière de L'Aquila où ils ont été accueillis entre une haie d'honneur. Les drapeaux ont été mis en berne dans tout le pays, qui s'est quasiment arrêté au début des obsèques, une minute de silence étant observée dans de nombreux endroits, dont tous les aéroports. Les victimes des Abruzzes « sont les morts de toute la nation », a souligné Silvio Berlusconi, alors que deux nouveaux corps ont encore été retrouvés dans la matinée.
Des répliques du tremblement de terre de lundi ont été ressenties pendant l'office et surtout la nuit qui a précédé. « Ce phénomène sismique ne nous offre aucun répit et nous préoccupe », a déclaré M. Berlusconi devant la presse à L'Aquila. Comme à son habitude, lors des visites quotidiennes dans la capitale des Abruzzes, le chef du gouvernement a détaillé les derniers chiffres disponibles en matière d'aide aux sans-abri et de secouristes déployés. Ainsi, « près de 40 000 personnes ont été secourues », a affirmé Silvio Berlusconi, dont « un peu plus de 15 000 dans les hôtels et les maisons mis à disposition par les particuliers, et 24 138 personnes dans les camps de tentes ». Parallèlement, 12 131 personnes prêtent leurs secours sur le terrain, dont 100 psychologues pour « soutenir le moral des gens » et 200 techniciens qui ont déjà commencé le contrôle des maisons et des bâtiments touchés par le séisme.
Berlusconi a proposé hier d'héberger certains des réfugiés. « Beaucoup de gens ont déjà offert leurs maisons pour aider les sans-abri, et moi aussi je vais faire ce que je peux en offrant certaines de mes demeures », a dit le richissime homme d'affaires qui possède au moins quatre luxueuses villas. Il a aussi affirmé qu'il comptait obtenir de « 400 à 500 millions sur trois ans » des fonds européens.
Quelque 10 000 bâtiments et maisons ont été endommagés, et la polémique ne cesse d'enfler sur les défaillances des constructions et des contrôles dans un pays à très haut risque sismique. Le président de la République, Giorgio Napolitano, a appelé à un « examen de conscience » collectif, une phrase qui faisait hier la une de tous les quotidiens.
L'Italie a célébré hier les funérailles des victimes du séisme qui a fait près de 300 morts à L'Aquila, « capitale de la douleur » d'un pays en deuil où la terre a continué de trembler. Un message du pape, qui s'est joint « au deuil de ceux qui pleurent », a été lu...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut